Abstract
La tâche assignée par Friedrich Schlegel à la faction romantique est d ' achever l ' entreprise transcendantale, entamée avec succès par Fichte dans le domaine de la philosophie, en élargissant notamment au domaine de l ' art le cadre jugé trop étroit de la Doctrine de la Science. Dans la réalisation de cette tâche, Schlegel reste de part en part tributaire du système fichtéen. D ' un côté, il n ' aborde la construction de son esthétique que par le biais d ' une histoire du Beau construite sur une philosophie de l ' histoire dont il trouve le modèle théorique chez Fichte. D ' un autre côté, c ' est sur le modèle de la philosophie transcendantale de Fichte qu ' il développe son concept de poésie transcendantale. Si, pour l ' essentiel, l ' originalité de Schlegel a consisté dans la tentative d ' exporter le modèle transcendantal hors du domaine de la philosophie, la légitimité de son entreprise reste toutefois suspendue à la question du statut d ' une telle exportation. Die von F. Schlegel der « romantischen Faktion » zugeschriebene Aufgabe ist, das von Fichte im Gebiet der Philosophie erfolgreich begonnene transzendentale Unternehmen durch die Erweiterung des ihm zu eng scheinenden Rahmens der Wissenschaftslehre auf das Gebiet der Kunst zu vollenden. Bei der Ausführung dieser Aufgabe bleibt Schlegel durchgängig von Fichte abhängig. Einerseits geht er an den Aufbau seiner Ästhetik nur über eine Geschichte des Schönen heran, die sich auf eine Geschichtsphilosophie gründet, dessen theoretisches Modell er bei Fichte findet. Andererseits entwickelt er seinen Begriff der Transzendentalpoesie nach dem Vorbild von Fichtes Transzendentalphilosophie. Wenn Schlegels Originalität hauptsächlich in dem Versuch besteht, das transzendentale Modell außerhalb des Gebiets der Philosophie zu übertragen, bleibt die Legitimität seines Unternehmens von der Frage nach der Berechtigung einer solchen Übertragung abhängig.