Abstract
La parole conclusive du discours de Paul à Milet en Ac 20,35 a fait l’objet de nombreuses études se demandant si elle avait été effectivement dite par Jésus de Nazareth. Cet article se propose de la lire dans l’ensemble de l’oeuvre lucanienne et de rendre compte de la conception du don qui est celle de Luc. S’il est probable que Luc s’inspire d’une maxime hellénistique, il la charge néanmoins de tout un poids théologique et christologique. Elle lui permet à la fois de mettre sous le signe du don toute la vie de Jésus, en renvoyant notamment à la scène clef de la dernière cène , mais également toute celle de Paul, en insistant sur son désintéressement d’apôtre. Les recherches contemporaines sur le don, tant au plan anthropologique que théologique, en sont éclairées