Abstract
La politique moralisante, on pourrait la décrire, suivant Kant, comme une politique qui vise l'universalité, mais ne prend pas en considération le fait qu'un moment constitutif de l'énoncé politique est le lieu singulier de son énonciation. C'est pourquoi elle manque l'universalité et ne réalise qu'un intérêt particulier. La politique morale, elle est par contre, une politique qui suit la maxime: Fiat iustitia, pereat mundi. Dans cette maxime il s'agit avant tout d'une coupure radicale, d'une rupture absolue avec la situation. La politique morale parie, dans une situation réele, sur le moment qui est radicalement hétérogène à cette dernière.