Abstract
L'article adopte un point de vue plus systématique qu'historique sur la métaphysique de Christian Wolff et, en particulier, sur sa théorie de la conscience. Il s'intéresse à des écrits de controverse de l'époque, impliquant Lange, Ludovici et un certain Bequignole, officier dans l'armée prussienne. Ce dernier, bien qu'il ne fût pas un philosophe professionnel, a relevé dans la Métaphysique allemande quelques défauts graves de la théorie wolffienne de la conscience. En refusant d'attribuer la raison aux bêtes et en décrivant la mémoire du chien en termes très proches de la mémoire de soi propre aux personnes, le philosophe de Halle n'a pas pu éviter de se contredire. The paper adopts a more systematic than historical point of view on Christian Wolff's metaphysics and, in particular, on his theory of consciousness. It is interested in controversial writings of those days with reference e.g. to Lange, Ludovici and an officer of the Prussian army so-called Bequignole ; the latter, though he tvas no professional philosopher, found a few serious defects of Wolff's theory of consciousness in the latter's German Metaphysics. By refusing to grant reason to animals and by describing the dog's memory in terms very close to the self memory specific to persons, Wolff couldn't avoid contradicting himself