Abstract
Dans l’histoire de l’analyse infinitésimale Pascal occupe chronologiquement une place centrale d’un particulier intérêt. Ses travaux, élaborés entre 1650 et 1660 environ, se situent après ceux de Stevin, Descartes, Roberval, Cavalieri, Torricelli, Grégoire de Saint-Vincent, Tacquet. Ils sont à peu près contemporains de ceux de Fermat et Huygens, qui comptent d’ailleurs parmi ses correspondants. Ils précèdent ceux de Leibniz et de Newton.
Nous voudrions présenter une vue d’ensemble des conceptions et contributions de Pascal relatives à l’analyse infintésimale. Mais pour en bien saisir le sens et la valeur, il convient d’en préciser l’originalité et donc de les situer par rapport aux travaux antérieurs ou concomitants. Cette tâche est d’autant plus nécessaire que nous voyons à cette époque se multiplier les travaux en ce domaine. Nous ne pourrons cependant satisfaire qu’imparfaitement à cette éxigence en raison du manque d’études approfondies sur ces questions et aussi en raison des développements auxquels elle conduirait qui ne pourraient trouver place dans cet article.