Abstract
In light of the recent political events, it is clear that democracy itself has come to be contested and modified in a plethora of democratic practices that have expanded the very articulation of equal citizenship. My argument in this article is twofold: first, I rearticulate Arendt’s conception of “revolution” found in her On Revolution by insisting on its “beginning” and “founding” dimensions for the appearance of freedom. Coupled with Jean-Luc Nancy’s insight into a “spirit of democracy” that does not reside in its “form, institution, regime,” I then develop a principle of democratic responsibility that consists in opening up a revolutionary space that enjoins us to become a demos. Such revolutionary space does not necessarily entail a “successful revolution,” but more so an attitude towards our existence together.À la lumière des événements politiques récents, il est clair que la démocratie elle-même en est venue à être contestée et modifiée en une myriade de pratiques démocratiques qui étendent l’articulation de la citoyenneté égalitaire. Mon argument dans cet article est double. Premièrement, je réarticule la conception arendtienne de « révolution » telle qu’on la retrouve dans De la révolution en insistant sur ses dimensions de « commencement » et de « fondation » pour l’apparition de la liberté. À l’aide de l’idée, articulée par Jean-Luc Nancy, d’un « esprit de la démocratie » qui ne réside pas dans une « forme, institution, ou régime », je développe, dans un deuxième temps, un principe de responsabilité démocratique qui consiste à ouvrir un espace révolutionnaire dans lequel nous sommes appelés à devenir un demos. Un tel espace n’implique en rien le « succès » de la révolution mais plutôt une attitude envers notre existence en commun.