Abstract
De l’arrivée de Torelli à la cour de France en 1645 à la publication des quarante-neuf planches de l’ Encyclopédie (« THÉÂTRES » et « MACHINES DE THÉÂTRE ») en 1772, les machines de théâtre ont connu en France un processus de considération critique pour un art jusqu’alors minoré – au seul rang de « mécanique » – depuis les grandes figures de la philosophie grecque. L’intérêt suscité par la machinerie théâtrale chez les savants français fait écho, sur le plan philosophique, au triomphe du mécanisme cartésien dont le déclin, prononcé définitivement dans le troisième quart du xviii e siècle par Rousseau et Diderot, annonce la mort d’une scénographie classique portée sur les plaisirs de l’illusion et le merveilleux mythologique.