Abstract
Cet article est une réflexion sur ma traduction brésilienne de être et Temps et, plus spécifiquement, sur la traduction de Dasein par « présence ». Ce choix de traduction est basé sur une critique de la tendance, dominante dans les études heideggériennes, à hypostasier et à substantialiser un concept non métaphysique de Dasein. La traduction de Dasein par « présence » prend pour point de départ le fait que, pour la pensée de Heidegger, Dasein ne signifie pas un substantif mais un verbe, dont le sens temporel ne se définit pas par une chronologie temporelle mais par la temporalité de l’action de l’être. À travers cette décision, on a cherché à répondre linguistiquement au défi de penser, dans la perplexité de la présence, le temps de l’être.The present article discusses my Portuguese-Brazilian translation of Being and Time and more specifically the translation of the key word Dasein as « presenca ». This choice is based on a criticism of the prevalent tendency of Heidegger studies to hypostatize and substantialize a non-metaphysical concept of Dasein. The translation of Dasein as « presenca » assumes as its starting point that for Heidegger Dasein does not mean a substantive but a verb whose verbal sense is not defined by chronological time but by the temporality of the internal action of Being. This translation tried to correspond in linguistic terms to the challenge of thinking the time of being in the perplexity of its presence.