Abstract
Vers 1918 Hermann Weyl abandonnait le logicisme et donc la tentative de réduire les mathématiques à la logique et la théorie des ensembles. Au niveau philosophique, ses points de référence furent ensuite Husserl et Fichte. Dans les années 1920 il distingua leurs positions, entre une direction intuitionniste-phénoménologique d’un côté, et formaliste-constructiviste de l’autre. Peu après Weyl, Oskar Becker adopta une distinction similaire. Mais à la différence du phénoménologue Becker, Weyl considérait l’approche active du constructivisme de Fichte comme supérieure à la vision d’essences passive de Husserl. Dans cet essai, je montre ce développement dans la pensée de Weyl. Bien que certains points dans sa réception de Husserl et Fichte ne soient pas soutenables, je vais argumenter en faveur de la distinction fondamentale mentionnée ci-dessus.