Abstract
Le présent article est une tentative nouvelle d’articuler le rôle d’une théorie des vérifacteurs. Nous soutenons que la théorie de la vérifaction constitue une pierre angulaire dans une bonne méthodologie en métaphysique, mais que l’amalgame entre la théorie de la vérifaction et la théorie de la vérité a été responsable de certains excès associés aux approches vérifactionnistes dans la littérature récente. Nous montrons que la théorie de la vérifaction conserve son attrait comme instrument d’investigation métaphysique, et ce, malgré notre accord avec les doctrines déflationnistes telles que celles défendues par Ayer, Quine, Field et Horwich (ou, du moins, malgré notre neutralité à leur égard). Nous soutenons en outre que les intuitions sous-jacentes à la théorie de la vérifaction s’éclairent quand nous les dissocions d’une théorie de la vérité et, par-dessus tout, de la tentative de fournir une définition de la vérité.