Abstract
Hannah Arendt s’est imposée comme un penseur politique de premier plan en 1951 par son étude des Origines du totalitarisme. L’auteur de l’article qui suit a tenté de montrer dans divers travaux, à commencer par La Fille de Thrace et le Penseur professionnel 1, que dans ses analyses de la vie active et de la vie de l’esprit, Arendt poursuit un débat constant avec Heidegger dont elle avait été l’élève à Marbourg avant la publication de Sein und Zeit. Le but de l’article est de démontrer à la lumière de ce débat que l’indubitable compromission de Heidegger avec le national-socialisme avait ses racines non pas dans l’idéologie nazie mais dans une réappropriation spécifique de la pensée politique de Platon, telle qu’elle est exposée dans la République.