Abstract
Les Fermenta cognitionis, mais surtout les Leçons de 1833, permettent de mesurer l’ampleur et la variété thématiques de la lecture de Boehme opérée par F. von Baader. En plein accomplissement de l’idéalisme allemand, Baader trouve chez le « cordonnier de Görlitz » les munitions spéculatives nécessaires pour lui opposer un « réalisme transcendantal » puissant et pleinement chrétien. C’est dans la compréhension, ardue mais salutaire, du juste rapport de la manifestation de l’être à sa médiation intérieure, que Baader pense découvrir l’apport le plus excellent de Boehme à une philosophie théologique.