Nécessité, certitude et illumination selon saint Bonaventure

Laval Théologique et Philosophique 73 (2):229-254 (2017)
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Abstract

José Antonio Valdivia Fuenzalida | Résumé : Pendant le xiiie siècle, plusieurs auteurs scolastiques ont adopté des théories aristotéliciennes pour expliquer la connaissance humaine. Ces théories supposent que l’homme est capable d’acquérir la science en se servant de ses forces naturelles. Notre âme est capable de saisir l’essence des choses en obtenant une connaissance certaine à leur propos. Pourtant, un bon nombre de ces auteurs estimaient que, même en admettant les théories mentionnées, on ne saurait se passer de l’assistance de Dieu afin d’expliquer l’acquisition des connaissances scientifiques. Cet article s’interroge sur les raisons qui ont conduit lesdits auteurs à adopter une telle position. L’analyse de certains textes de saint Bonaventure permet de comprendre ce que la doctrine de l’illumination divine veut expliquer, à savoir : que nous pouvons obtenir de la certitude malgré le fait que les choses créées ne possèdent qu’une « nécessité conditionnelle ». En effet, même l’essence des choses créées n’aurait pas le degré minimum de nécessité qui est requis pour fonder la certitude absolue présupposée dans le concept médiéval de scientia. |: During the 13th century, several scholastic authors adopted Aristotelian theories to explain human knowledge. These theories assume that man is capable of acquiring science by using his natural powers. Our soul is able to grasp the essence of things by obtaining a knowledge that is certain about them. Yet, many of these authors believed that even admitting those theories, God’s assistance could not be dispensed with in order to explain the acquisition of scientific knowledge. This paper examines the reasons that led these authors to such a position. The analysis of several texts by St. Bonaventure allows one to understand what the doctrine of divine illumination aims to explain : namely that we can obtain certainty in spite of the fact that created things only possess a “conditional necessity”. Indeed, even the essence of created things would not have the minimum level of necessity that is required to be the foundation of the absolute certainty presupposed in the medieval concept of Scientia.

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