Paris: Echappés (
2009)
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Abstract
" Mai 68, avec ses slogans parfois stupides et son jargon marxisant - déjà kitsch à l'époque -, était une période joyeuse. On s'y levait tard pour gagner moins. On faisait des pieds de nez aux statues des grands hommes. On prenait au sérieux la question du bonheur. Ceux qui haïssent Mai 68, au fond, sont à plaindre : ils avouent que déjà, à vingt ans, ils étaient des petits vieux qui regardaient passer l'avenir dans un rétroviseur. Et pourtant ce sont eux les vrais utopistes. Ils croient qu'une victoire électorale suffira à faire perdre le goût de l'émancipation à celles et à ceux qui en jouissent. Si ce n'était pas si revanchard, ce serait presque émouvant de naïveté. "