Abstract
C’est dans le cadre de sa pratique en psychiatrie infanto-juvénile que l’auteur se propose d’ouvrir des pistes de réflexion au sujet de l’exercice de l’autorité parentale. En s’appuyant sur des entretiens cliniques de recherche auprès de parents en difficulté et sur certains éléments bibliographiques, il montre que ce qui empêche d’assumer son autorité sur son enfant, c’est avant tout (mais pas seulement) une faille narcissique – que celle-ci provienne d’une inadaptation des premiers soins ou d’un traumatisme ultérieur. L’article s’intéresse enfin aux conséquences de la modernité (individualisme, infantilisme, immédiateté…) sur la subjectivité des enfants et des parents lorsque ces derniers inscrivent les premiers dans leur propre économie narcissique.