Abstract
Cet article cherche à mettre en évidence qu’Anders a développé une philosophie de l’histoire plurielle et complexe, c’est-à-dire non-linéaire, dès ses premiers écrits d’anthropologie philosophique, mais aussi dans ses œuvres littéraires et théoriques des années 1930-1940, en particulier dans sa Kulturphilosophie encore inédite. Il s’agit alors de relire la célèbre thèse andersienne de l’obsolescence de l’histoire : cette dernière signe l’uniformisation, donc l’appauvrissement, de la pluralité des lignes historiques à l’heure où la technique et le conformisme ferment les possibles politiques, idéologiques et artistiques.