Abstract
Ce texte explore certaines implications de l'idée selon laquelle des pensées religieuses peuvent faire partie de l'apparence sensorielle des choses. Je commence par clarifier cette idée en utilisant des exemples exposés par Roger Scruton qui discute la phénoménologie de l'expérience architecturale. Ensuite, je considère, d'un point de vue pragmatique et épistémique, l'apport de cette idée pour l'argument pour les croyances religieuses. Plus précisément, j'explore comment l'idée d'une relation interne entre la pensée religieuse et les apparences sensorielles des choses peut être utilisée i) pour formuler avec nuances l'argument de William James dans « La volonté de croire » et ii) pour présenter un argument épistémique pour les croyances religieuses dont l'importance des affirmations centrales est assez couramment reconnue par les croyants mais qui n'a pas été beaucoup discutée par les philosophes.