Le volume 46 de la série des EAD se présente comme le premier tome de la publication de l’Artémision principal de Délos, qui en comprendra au moins un autre. Il est le résultat d’une collaboration de longue date entre Christian Llinas, disparu en 2011, Philippe Fraisse et Jean-Charles Moretti à qui revient le choix de l’organisation de la publication. Elle commence par une première partie qui forme une introduction générale à l’étude de l’architecture de l’Artémision, qui sert à l’étude du (...) te... (shrink)

Le temple hellénistique (J.‑Ch. Moretti) Le travail sur l’Artémision s’est poursuivi avec Ph. Fraisse du 27 avril au 8 mai. Il a surtout consisté à relire le texte et à vérifier des dessins pour la publication du temple hellénistique. Nous avons aussi identifié à cette occasion un orthostate (no 240, fig. 14) qui apporte des informations nouvelles sur la configuration de l’édifice. Il a les mêmes dimensions et présente les mêmes types de mortaises de scellement que les autres blocs de (...) cette s... (shrink)

Artémise, femme puissante. D’Hérodote à Despentes (et retour), tel est le titre qu’on est tenté de donner à l’ouvrage de V. Sebillotte Cuchet, à la fois érudit et engagé, suggestif et rigoureux. Les études de genre, associées de plus en plus aux approches dites postcoloniales, et les études classiques (ou sciences de l’Antiquité), en particulier l’histoire, l’archéologie et l’anthropologie culturelle des mondes anciens, incluant les littératures et l’historiographie anciennes, y dialoguent av...

The aim of the present paper is to show the results of one chapter of my Doctorate thesis about Thasian black-figure pottery as archaeologically contextualized documents, being part of the votive objects offered at female sanctuaries, especially the Artemision of Thassos. This paper is centered on Thassos, an island situated in the Northern Aegean, settled by Greeks from Paros. We focus on the Archaic Period, more specifically on the sixth century BC, the peak of local production. Departing from the (...) archaeological contexts through excavation reports, we analyze significant social and religious connections among votive materials associated with the Thasian black-figure pottery. These connections brought us elements that allowed us to interpret the multiculturalism imbricated within the objects, the mimicry and the innovations in the decoration of this black-figure pottery, as well as the particular demand in quantitative terms of a type of vessel called lekane, an object that was loaded with information and religious and apotropaic meaning. In addition, those same elements also showed us traits that reveal votive practices, judging by the way the pottery was exhibited, and its decorative features, which to date are only attested in Thassos. The research revealed intrinsic relationships linked to the diverse facets of Artemis, from a goddess protecting the rites of passage to the protection of women in childbirth, as seen in the black-figure pottery, amulets and other apotropaic objects. Moreover, it demonstrated that the multiple facets of Artemis, as protector of women, act in many spheres, such the civic-religious space in connection with the oíkos and social order, the possibility of a good childbirth and the social position of women in Thassos from the Archaic period. (shrink)

La campagne 2012 – qui a vu pratiquement l’achèvement des travaux de sélection et le catalogage des terres cuites figurées, des monnaies et des autres objets recueillis en 1970‑1971 dans le sanctuaire de la colline de Dautë – était la dernière réunissant toute l’équipe au musée de Durrës. Les 11e et 12e campagnes d’étude étaient donc d’importance bien réduite par rapport aux années précédentes : seuls les céramologues, lesquels n’ont commencé leurs travaux qu’en 2006 sur un mobilier surabonda...

Στο 'Αρτεμίσιο της Θάσου βρέθηκαν μερικά χάλκινα αντικείμενα άπό τή Μακεδονία. Χρονολογούνται πιθανά άπό τίς πρώτες δεκαετίες του παριανού αποικισμού, όταν ολα τά αφιερώματα του 'Αρτεμισίου προέρχονται άπό τό βόρειο Αιγαίο.

Skyphoi with painted dedications from the Artemision of Epidamnos-Dyrrhachion Among the most abundant material collected in 1970-1971 on the hill of Dautë at Dürres, ancient Epidamnos-Dyrrhachion, there has recently been recognized two inscribed sherds : rims of large skyphoi, carrying dedications respectively to Artemis and to Hekate, painted in a monumental way in an original technique – red figure emphasized in red outline. These inscriptions confirm the recently proposed identification of the sanctuary on the Dautë hill as the (...) class='Hi'>Artemision situated at the gates of the city mentio<< ned by Appian (II. 60), a major fix-point for the topography of Epidamnos-Dyrrhachion. To these sherds are compared some further examples of dedications painted in an ostentatious manner, a very rare practice, but which provides precious indications regarding the commissioning of vases destined to be offered as ex-votos. (shrink)

L’étude menée sur les coupes de Droop attiques découvertes dans les fouilles de l’Artémision de Thasos a permis d’attirer notre attention sur un groupe de fragments décorés d’un thème peu fréquent sur cette forme : le retour d’Héphaïstos dans l’Olympe. Il n’est cependant pas rare sur d’autres classes de coupes contemporaines, en particulier sur les coupes à bande des Petits Maîtres dont la coupe de Droop est une variante. Mais si l’étude des fragments de l’Artémision permet de renforcer le lien (...) étroit existant dans la seconde moitié du vie s. av. J.‑C. entre la production des coupes à bande et celle des coupes de Droop, elle permet surtout de mettre en valeur une œuvre d’exception par la rareté de sa thématique, la qualité de son décor et ses dimensions généreuses. Son attribution au Peintre d’Oakeshott, proche compagnon du Peintre d’Amasis, lui confère une place privilégiée au sein des découvertes de céramiques attiques de l’île de Thasos. (shrink)

Quatre séries de blocs moulurés appartiennent au couronnement d'un autel en forme de pi. Cet autel se trouvait dans l'Artémision sur une fondation perpendiculaire à l'axe du temple ; il a été construit dans le dernier tiers du vie siècle et a subi au moins une réparation importante.

Comme les rapports précédents, celui‑ci rend compte en une fois de deux campagnes, d’étude et de restauration uniquement désormais : en effet, l’équipe est engagée maintenant dans la préparation de la publication de la demeure protobyzantine DOM5 (architecture et trouvailles mobilières) sous la forme d’une monographie destinée à la collection des Études thasiennes. Les campagnes se sont déroulées les deux années de la mi‑juillet à la fin août, avec des effectifs sensiblement équivalents : une...

Αυτό το άρθρο παρουσιάζει τα αποτελέσματα μιας λεπτομερούς μελέτης των μυκηναϊκών ελεφαντουργημάτων από το Αρτεμίσιον της Δήλου, και περιλαμβάνει όλα τα αποσπασματικά κομ- μάτια που φυλάσσονται στις αποθήκες του Μουσείου. Ο βασικός στόχος της μελέτης ήταν να καθοριστεί ο χαρακτήρας αυτού του υλικού, μέσα από τον προσδιορισμό του σταδίου κατεργασίας στο οποίο βρίσκεται το μεγαλύτερο μέρος των αντικειμένων, καθώς και από το ποσοστό των ατελείωτων ή μερικά κατεργασμένων αντικειμένων. Ένας άλλος στόχος ήταν ο προσδιορισμός της προέλευσης του υλικού. Παρόλο που (...) ο χαρακτήρας του υλικού αυτού δεν παραπέμπει άμεσα σε ένα μεγάλο πρωτογενές εργαστήριο ελεφαντουργίας, υπάρχουν αρκετοί παράγοντες οι οποίοι δείχνουν ότι ένα τμήμα του τουλάχιστον ήταν μέρος εργαστηριακού συνόλου, πιθανώς επαρχιακού, το οποίο θα συνδύαζε τόσο πρωτογενή, όσο και δευτερογενή κατεργασία του ελεφαντοστού. Όσον αφορά την προέλευση του υλικού, ένα μικρό ποσοστό είχε προφανώς εισαχθεί από την Ανατολή, περιλαμβανομένης και της Κύπρου, ενώ η πλειονότητα αποτελείται από τυπικά προϊόντα ελεφαντουργίας της ηπειρωτικής Ελλάδας. Η τοποθέτηση του εργαστηρίου αυτού στην ίδια την Δήλο είναι πολύ πιθανή. (shrink)

Ph. Bruneau, Deliaca VIL p. 569-582 52. Deux «allusions obscures» de Cicéron. — Le «digamma» d'Atticus. Un passage assez obscur de la correspondance de Cicéron, ad AIL, IX, 9,4, paraît bien indiquer qu'Atticus, qu'il y fût propriétaire ou locataire, tirait de Délos des revenus fonciers. 53. Hèliodore, Éthiopiques, /, 22,2 et la vision littéraire de Délos à l'époque impériale. Chariclée prétend que Théagène et elle étaient tenus d'aller à Délos déposer leurs charges de prêtresse d'Artémis et de prêtre d'Apollon à (...) Éphèse. C'est un mensonge, et qui ne semble se rapporter à aucun rite réel. Ce passage des Éthiopiques n'apporte donc rien à l'histoire religieuse de Délos ; comme d'autres textes de l'époque impériale, il nous instruit de l'idée qu'alors on se faisait de l'île au passé illustre mais pour lors déchue ; rapprochements avec les textes sur l'oracle d'Apollon Délien. 54. Toujours la géranos. Retour sur une position antérieure : le bijou dit «la dénommée géranos» dans les inventaires de l'Artémision doit cette désignation approximative à une quelconque ressemblance avec la danse instituée par Thésée. — Si le nom de «géranos» qu'elle porte fait bien référence à l'oiseau du même nom, il pourrait s'expliquer par la date automnale de son institution par Thésée, saison connue pour être celle du cri de la grue. 55. Une idée de plus sur l'inscription archaïque de la base du Colosse. On propose que l'exploit dont se vantent les dédicants du Colosse d'Apollon dans l'énigmatique inscription archaïque «je suis du même marbre, la statue et la base» ne s'étende que par référence à l'art égyptien que les Grecs ont connu à la même époque et auquel ils associent le monolithisme ; mais qu'ils n'atteignent à ce monolithisme statuaire que par une de ces ambiguïtés volontaires que le grec nomme επαμφοτερίζειν : on n'aurait donc pas à choisir, comme le font tous les commentateurs, entre les deux sens possibles de του αύτου λίθου, «du même genre de marbre» ou «du même bloc de marbre», puisque ce serait pour ce double sens même que l'expression aurait été préférée à d'autres locutions possibles et non ambiguës. (shrink)

En 1981, dans un mur tardif situé au Nord-Ouest de l'Artémision de Thasos, a été découverte une statue féminine acéphale qui s'achève en pilier hermaïque. Une autre statue de ce même type, mais dans un état de moins bonne conservation, avait déjà été trouvée dans le voisinage. La statue de 1981 est une œuvre d'époque impériale librement inspirée des deux Herculanaises ; elle peut avoir représenté une prêtresse d'Artémis.

Herodotus' extension of tisis from a merely ethical principle to an encompassing law of nature is now widely recognized. The unjust expulsion of Demaratus from the Spartan kingship obtains its clear revenge from both Leotychidas and Cleomenes . Hipparchus' vision of a giant prophet who announces the universal penalty for human injustice embodies a statement of the ethical law which Herodotus sees operating in the realm of animals as well as of men: for any act of injustice one must pay (...) the penalty, . Herodotus similarly analyses the Persians' aim at Salamis: they sought to force the Greeks to ‘pay t n e penalty’ for the Greek success at Artemision. (shrink)

Les travaux et publications récents concernant le très abondant matériel de l’Artémision de Thasos permettent de proposer une première vue d’ensemble. Nous sommes ici dans une situation privilégiée puisque nous savons par les sources écrites qu’il s’agit d’un sanctuaire consacré à Artémis. Le matériel votif du sanctuaire permet-il alors de dégager un aspect particulier de la personnalité d’Artémis à Thasos ? Si quelques offrandes sont clairement le signe d’une dévotion de jeunes filles et de femmes ou sont directement à mettre (...) en relation avec les attributions d’Artémis, force est de constater, à ce point d’avancée des recherches, l’absence d’offrandes vraiment originales, et en particulier le nombre très réduit de représentations de la déesse dans son sanctuaire, ce qui ne permet guère de déterminer une fonction précise de celle-ci à Thasos. Recent research and publications on the very numerous votive offerings found in the Thasian Artemision allow us to provide a preliminary overview. The context is favourable, since written evidence informs us that this sanctuary was dedicated to Artemis. Do the offerings found in the sanctuary allow us to point out a particular aspect of the Artemis’ personality in Thasos? Some offerings clearly indicate that girls and women worshipped the goddess, or else they can be directly related to Artemis’ prerogatives. However, we can infer from current investigation that no truly original offerings are attested and that the goddess herself is very rarely represented on offerings in her shrine. Thus this evidence does not allow us to define a precise function of Artemis in Thasos. (shrink)

Le hiéron Σ7 mis au jour en 1990 à Messène est susceptible d'être identifié avec celui de l'héroïne éponyme Messéné ; les vestiges correspondent d'une manière satisfaisante aux données de Pausanias, dont le témoignage se trouve éclairé, et aux indications des inscriptions. Parmi les trouvailles, un fragment de figurine pourrait représenter Messéné. La portée de l'identification est seulement évoquée. Il semble que l'attribution du temple central de l'Asklépieion à Asklépios, contestée au profit de Messéné, puisse être admise ; en outre, (...) l'Asklépieion apparaissant plus «normal», un des obstacles qui empêchent certains de lui reconnaître une activité thérapeutique s'efface, peu après que des signes positifs de celle-ci aient été fournis par la découverte d'un bain. Parmi les questions qui restent à éclaircir à propos du hiéron de Messéné figure celle de ses rapports avec l'Artémision Κ installé à l'arrière du portique Ouest de l'Asklépieion. (shrink)

Réexamen d'une statuette trouvée en 1946 dans le dépôt sacré de l'Artémision. Les statuettes trouvées en Egée datent, semble-t-il, de la dernière époque mycénienne (HR III B-C). C'est de la côte syro-palestinienne que leur type a été introduit dans le monde créto-mycénien, via Chypre. Très nombreuses en Orient,· elles sont exceptionnelles en Egée, où elles sont étrangères à l'iconographie. Dans leurs pays d'origine, ce sont des effigies divines et il est vraisemblable qu'elles ont conservé cette signification en Egée. Le bronze (...) de Délos représente, comme les autres, une divinité et date d'environ 1200 ou du XIIe s. Conclusions : 1) Présence d'une idole (masculine) à l'Artémision ; 2) Cette présence n'est pas incompatible avec celle d'une divinité féminine prééminente ; 3) La notion de continuité des cultes est renforcée ; 4) Les récentes études mettent en valeur la diversité des cultes et des symboles et incitent à distinguer des variantes locales en fonction de chaque sanctuaire à la fin de l'âge du Bronze en Egée. (shrink)

In 2004, the excavation in the north part of the Artemision on Thasos yielded a fragment of a decree passed in honour of the Thasian Stilbon between the 1st c. BC and the 1st c. AD. Stilbon had offered to finance the work of restoration and construction necessitated by the sanctuary of a goddess of the city. Rendered in a rather unconventional style, the text shows how the maintenance of religious facilities passed from the responsibility of the city to (...) that of individual fortunes. (shrink)

Certaines sculptures d’époque archaïque trouvées dans les fouilles de l’École française d’Athènes à Délos sont encore très peu connues : c’est le cas des œuvres étudiées dans cet article, qui datent toutes de la fin de la période considérée. La paire de lions A 4103 et A 4104, trouvée par Homolle en 1878 dans l’Artémision (voir, en appendice, un bilan sur les sculptures archaïques découvertes à cette occasion), appartient à une série de fauves figurés dans une attitude menaçante qui est (...) représentée, en particulier, par deux exemplaires de l’Acropole d’Athènes également étudiés ici ; placés sur de hauts supports, peut‑être vers l’entrée du sanctuaire, ils soulignaient la puissance redoutable de l’Apollon Délien et de sa sœur Artémis. La sirène A 3995, un des rares exemples en ronde bosse de ce type de monstre à l’époque archaïque, se rapportait probablement au culte d’Artémis. Enfin, il est certain que la paire d’oiseaux A 3122 et A 3123 (pigeons ou colombes) provient non pas de l’Héraion, comme on l’a pensé, mais d’une zone située au sud‑est du lac : ils appartenaient peut‑être au sanctuaire GD4 68, comme la lionne A 4105. (shrink)