Adélard de Bath est d’abord connu comme un des premiers traducteurs arabo-latins de textes scientifiques. On lui attribue en particulier la première traduction des Éléments d’Euclide. Étant donné l’importance de ces traductions dans l’histoire de la pensée occidentale, la connaissance de son itinéraire intellectuel est a priori intéressante. Or deux de ses œuvres, le De Eodem et diverso et les Questiones naturales, antérieures à ses traductions, fournissent des éléments qui permettent de reco...

Adélard de Bath est d’abord connu comme un des premiers traducteurs arabo-latins de textes scientifiques. On lui attribue en particulier la première traduction des Éléments d’Euclide. Étant donné l’importance de ces traductions dans l’histoire de la pensée occidentale, la connaissance de son itinéraire intellectuel est a priori intéressante. Or deux de ses œuvres, le De Eodem et diverso et les Questiones naturales, antérieures à ses traductions, fournissent des éléments qui permettent de reco...

Le volume rassemble 25 études concernant la cosmologie médiévale, abordée à travers ses diverses composantes, à l’intérieur d’une fourchette chronologique allant de Calcidius jusqu’au XIVe siècle. Dix contributions sont consacrées à des questions de cosmologie hébraïque et islamique, traitant en particulier de Gersonide (R. Gatti), Maïmonide (L. Pepi), Avicenne (C. Di Martino, O. Lizzini), Sohravardî (I. Panzeca), Qûnawî (P. Spallino), les Frères de la Pureté (C. Baffioni) ainsi qu’aux interférences qui existent entre moyen âge islamique et latin : la grande (...) question de la cosmologie alchimique (M. Pereira), des textes traduits comme le De secretis naturae (P. Travaglia), la doctrine de la grande année dans Thebit et Pietro d’Abano (F. Seller). Les travaux de E.S. Mainoldi et de R. Gambino consacrent une large place à l’influence de la patristique grecque sur la pensée occidentale. D’autres études présentent le développement de la pensée cosmologique et scientique latine à partir de Calcidius (C. Militello), par l’intermédiaire d’Adélard de Bath (P. Palmeri), de Guillaume de Conches (G. Pellegrino) et d’autres documents divers (A. Tarabochia Canavero) jusqu’à l’avènement de l’aristotélisme physique, en particulier dans les commentaires universitaires aux Météorologiques (G. Fioravanti), au De caelo (C.A. Musatti, A. Vella) et chez Dante (M. Gallarino, P. Falzone). Quant à la littérature scientifique en langue vulgaire, elle est représentée par Restoro d’Arezzo (U. Villani-Lubelli) et Raymond Lull (J.Gayà). La communication de G. Alliney est dédiée à des questions de méthode historiographique, tandis que la contribution magistrale de Tullio Gregory sur “Cosmogonie et cosmologies chrétiennes” reconstitue de manière idéale l’ensemble des liens constituant les coordonnées générales de l’ensemble de la problématique abordée sous ses différentes facettes par les auteurs du volume. (shrink)

Le XI.ème Congrès International de Philosophie Médiévale de la Société Internationale pour l’Étude de la Philosophie Médiévale (S.I.E.P.M..) s’est déroulé à Porto (Portugal), du 26 au 30 août 2002, sous le thème général: Intellect et Imagination dans la Philosophie Médiévale. A partir des héritages platonicien, aristotélicien, stoïcien, ou néo-platonicien (dans leurs variantes grecques, latines, arabes, juives), la conceptualisation et la problématisation de l’imagination et de l’intellect, ou même des facultés de l’âme en général, apparaissaient comme une ouverture (...) possible pour aborder les principaux points de la pensée médiévale. Les Actes du congrès montrent que « imagination » et « intellect » sont porteurs d’une richesse philosophique extraordinaire dans l’économie de la philosophie médiévale et de la constitution de ses spécificités historiques. Dans sa signification la plus large, la théorisation de ces deux facultés de l’âme permet de dédoubler le débat en au moins six grands domaines: — la relation avec le sensible, où la fantaisie/l’imagination joue le rôle de médiation dans la perception du monde et dans la constitution de la connaissance ; — la réflexion sur l’acte de connaître et la découverte de soi en tant que sujet de pensée ; — la position dans la nature, dans le cosmos, et dans le temps de celui qui pense et qui connaît par les sens externes, internes et par l’intellect ; — la recherche d’un fondement pour la connaissance et l’action, par la possibilité du dépassement de la distante proximité du transcendant, de l’absolu, de la vérité et du bien ; — la réalisation de la félicité en tant qu’objectif ultime, de même que la découverte d’une tendance au dépassement actif ou mystique de toutes les limites naturelles et des facultés de l’âme ; — la constitution de théories de l’image, sensible ou intellectuelle, et de ses fonctions. Les 3 volumes d’Actes incluent les 16 leçons plénières et 112 communications, ainsi que les index correspondants (manuscrits ; noms anciens et médiévaux ; noms modernes ; auteurs). Le volume IV des Actes, contenant 39 communications et des index, est publié par la revue " Mediaevalia. Textos e Estudos ", du Gabinete de Filosofia Medieval de l’Universidade do Porto (volume 23, de 2004). Ouvrage publié avec l’appui de l’Universidade do Porto, de la Faculdade de Letras da U.P., du Departamento de Filosofia - F.L.U.P. et de la Fundação para a Ciência e a Tecnologia (Portugal). (shrink)

On a coutume, depuis les travaux de Pierre Duhem, d’opposer la méthode du physicien à celle de l’astronome, en particulier lorsqu’on envisage de parler de la tradition philosophique issue des travaux d’Aristote et de Ptolémée concernant la cosmologie et la philosophie naturelle. Cette opposition a certes donné lieu à une divergence des méthodes sur la base de deux physiques, l’une terrestre, l’autre céleste. Mais il semble qu’il est possible de relativiser cette opposition en prenant au sérieux la question portant (...) sur la manière dont le céleste « affecte » le terrestre ou le gouverne. La pronoia ou providence, d’une part (Alexandre d’Aphrodise), et le croisement des références épicurienne et aristotélicienne, d’autre part (Averroès), sont autant de thématiques qui soulignent la présence de modalités d’action, de vie et de forme imprégnées d’intellect entre les deux niveaux supralunaire et sublunaire. (shrink)

Evoquees par Augustin, les Categories d'Aristote, accompagnees de l'introduction de Porphyre, sont traduites et commentees par Boece. Deja exposee dans le monde arabo-musulman, cette oeuvre devait faire l'objet de nombreux commentaires dans le monde latin, sans interruption, du temps d'Abelard jusqu'a la fin du Moyen Age. De l'etude du langage a la theorie de l'etre, ouvrant sur la philosophie naturelle et la theologie, les interrogations que suscitent les Categories sont multiformes. Elles concernent le statut des categories, leur nombre, les (...) differents types de predication, ou la nature particuliere de certaines categories comme la relation ou la quantite. Le premier chapitre du traite, avec sa distinction entre equivoques, univoques et paronymes, suscite des reflexions sur les variations semantiques, les transferts de sens, et donne en meme temps naissance a la theorie de l'analogie de l'etant, aux implications metaphysiques et theologiques majeures. Les vingt deux essais de ce receuil explorent, a travers l'etude d'auteurs connus ou moins connus, les multiples facettes de cette riche tradition medievale de commentaires sur les Categories d'Aristote. (shrink)

Adelard of Bath was one of the most colourful personalities of the Middle Ages. He travelled to the Crusader kingdoms, to Sicily and south Italy, and translated texts on astronomy, astrology and magic from Arabic into Latin. He acquired a lasting reputation as a pioneering mathematician, and he was a gifted teacher. He addressed one of these works, on cosmology and the astrolabe, to the future King Henry II, and it is in the context of the education of the (...) nobility that the three works edited in this book are to be viewed. Adelard meant them to be both entertaining and instructive. They deal with all kinds of topics, from the nature of the soul to the cause of earthquakes, from the effects of music to how to train a hawk. A preface provides the results of research on Adelard's life and work. (shrink)

Les etudes sur Averroes (1126-1198) ont porte jusqu'ici, pour l'essentiel, soit sur un aspect de sa psychologie philosophique, soit sur sa doctrine politique. Le premier type d'etudes se situe dans le prolongement de la reception medievale latine d'Averroes, caracterisee par les controverses suscitees par sa noetique. Le second reflete un courant de la recherche qui a domine l'histoire recente de la philosophie arabe et qui a mis l'accent sur l'etude des rapports entre religion et philosophie. Sans negliger ces (...) deux orientations, ce volume, qui rassemble des contributions de specialistes mondialement reconnus d'Averroes, cherche ... donner une vision plus globale de cet auteur en etudiant toutes les facettes de son oeuvre. Il vise aussi ... reequilibrer l'approche de sa pensee, en insistant sur des aspects peu etudies de celle-ci et qui relevent de la logique, de la philosophie naturelle, de la medecine ou de la methodologie juridique. Les etudes ici rassemblees contribuent ainsi ... jeter une lumiere neuve sur cette figure marquante de la pensee universelle. Les etudes sur Averroes (1126-1198) ont porte jusqu'ici, pour l'essentiel, soit sur un aspect de sa psychologie philosophique, soit sur sa doctrine politique. Le premier type d'etudes se situe dans le prolongement de la reception medievale latine d'Averroes, caracterisee par les controverses suscitees par sa noetique. Le second reflete un courant de la recherche qui a domine l'histoire recente de la philosophie arabe et qui a mis l'accent sur l'etude des rapports entre religion et philosophie. Sans negliger ces deux orientations, ce volume, qui rassemble des contributions de specialistes mondialement reconnus d'Averroes, cherche ... donner une vision plus globale de cet auteur en etudiant toutes les facettes de son oeuvre. Il vise aussi ... reequilibrer l'approche de sa pensee, en insistant sur des aspects peu etudies de celle-ci et qui relevent de la logique, de la philosophie naturelle, de la medecine ou de la methodologie juridique. Les etudes ici rassemblees contribuent ainsi ... jeter une lumiere neuve sur cette figure marquante de la pensee universelle. (shrink)

Avant de s'emparer de ce qu'elle sait, ou croit savoir, pour élaborer des théories, l'intelligence, lorsqu'elle s'éveille, est d'abord frappée par des évidences qui s'imposent à elle. A ce moment-là, l'intelligence est saisie, donc elle sort d'elle-même en s'ouvrant à la réalité, et elle en est consciente. Bref, elle tient une vérité. En même temps, ces lumières n'expliquent pas tout ;par conséquent, elles suscitent, tout naturellement, des questions. De là va naître ce que, à la suite de saint Thomas d'Aquin, (...) on a appelé :" la philosophie naturelle de l'esprit humain " qui, seule, peut nous délivrer, définitivement et objectivement, du relativisme et du vide, donc du désespoir. Point de départ de ces réflexions, la découverte de l'être et de sa nécessité dans l'évidence, intellectuelle qu'il y a quelque chose de bon et de beau en face de moi. A partir de là on discerne, certes, l'Erre perfection pure, mais surtout l'immatérialité de la connaissance, sans laquelle l'amour perd toute sa profondeur, et qui est le fondement de notre ressemblance à Dieu. C'est dire assez à quel point la foi suppose cette philosophie. Ces pages veulent s'adresser aux non-spécialistes, tout en essayant de répondre aux exigences de rigueur d'un esprit critique. Exercice difficile, mais à la hauteur de l'enjeu, exprimé de façon saisissante par Dimitri Karamazov :"Je suis fort peu instruit, frère, mais j'ai beaucoup songé à ces choses. Que de mystères accablent l'homme! Pénètre-les et reviens intact. ". (shrink)

Entre les premiers developpements de la mecanique galileenne et la publication des Principia de Newton, s'est jouee une transformation radicale de la philosophie naturelle des modernes. Mathematiques, sciences de la nature et techniques de precision ont faconne d'une part une nouvelle maniere, active et operatoire, d'interroger la nature, et d'autre part une image du monde fondee sur l'idee d'une rationalite integrale des phenomenes. Interlocuteur infatigable de Mersenne, Galilee, Descartes, Leibniz ou Newton, Christiaan Huygens (1629-1695) a assure un lien necessaire (...) pour son epoque entre l'assimilation critique des Principes de la philosophie de Descartes, dont il retient l'exigence d'intelligibilite dans la conduite de la science, et la reception - critique elle aussi - des Principes mathematiques newtoniens. La methode de Huygens se structure dans les apports cartesien et galileen: choc des corps, oscillations du pendule, etude de la force et du mouvement en tant qu'expression de rapports geometriques, caracterisation de la nature de la lumiere sont autant de champs dans lesquels il est impossible de ne pas voir l'impregnation d'un questionnement philosophique permanent. C'est donc en philosophe tout autant qu'en physicien qu'il s'oppose aux definitions newtoniennes de la lumiere et de la pesanteur. (shrink)

Par sa maitrise encyclopedique de l'existence, la philosophie hegelienne a tente de reconcilier de maniere concrete et definitive - apres la tourmente revolutionnaire ou s'affronterent le monde ancien et le monde moderne - l'objectivite subs-tantielle et la subjectivite singuliere, l'ordre ethico-religieux et la raison progressiste, le totalitarisme politique et le liberalisme social, la nature reelle en son droit et le droit en sa nature formelle.

Dans la tradition occidentale de la pensée, la philosophie morale a fait suite à la philosophie naturelle – l’atomisme antique (Démocrite au V e siècle avant notre ère) et l’atomisme moderne ont tous deux été suivis par l’atomisme social et la théorie du contrat social de l’origine et de l’essence de l’éthique, de la politique et de la loi (Protagoras et Hobbes). À l’instar des atomes physiques liés ensemble de l’extérieur et s’entrechoquant dans un vide physique, les individus (...) liés ensemble par un lien externe de l’« état de nature»s’entrechoquent dans le vide social. Ce que le contrat social apporte au microcosme humain, ce sont la loi et l’ordre. Comme l’annonce l’éthique environnementale qui fait suite à l’écologie, la nouvelle philosophie naturelle de la seconde révolution scientifique du XX e siècle sera suivie par une nouvelle philosophie morale au XXI e siècle. Les êtres naturels sont façonnés par leur relation aux autres et par leur environnement physique, tout comme les êtres sociaux sont liés de l’intérieur aux autres ainsi qu’aux communautés sociales et biotiques dont ils sont issus. (shrink)

Cette étude examine la philosophie naturelle de Nicolas Malebranche et son devenir au cours du XVIIIe siècle. Des savants énoncent ou discutent des principes, des lois et des méthodes explicatives dont l'origine est à chercher dans De la recherche de la vérité. La présence de Malebranche se manifeste alors par un occasionnalisme physique et par une critique de la force des corps au repos de Descartes, ce qui conduit à une conception nomologique de la causalité et à un rejet (...) de la force d'inertie, et par une interprétation des phénomènes physico-chimiques à l'aide de la théorie des petits tourbillons. Malebranche est ainsi à l'origine d'une des formes prises par la philosophie mécanique dont ce livre établit les caractéristiques essentielles."--Page 4 of cover. (shrink)

Comment penser l'être ou la nature indépendamment de la figure de l'ordre ou du monde? On pourrait caractériser par cette question le défi philosophique de Giordano Bruno. On sait qu'il conduit à une cosmologie infinitiste qui en constitue le versant le plus spectaculaire et le mieux connu. Le travail qui est ici présenté propose une autre voie, centrée autour de la pensée de l'« être un et infini » élaborée par Bruno dans le De la causa, qui constitue le noyau (...) théorique de sa philosophie. Partant d'une réflexion sur la puissance expressive des concepts philosophiques traditionnels (cause et principe, forme et matière, genre et différence) et rapportant les articulations de la pensée de l'être aux conditions de notre connaissance, et non à une structure propre de l'être, Bruno propose une interprétation « dialectique » du discours métaphysique qui fait procéder les formes d'éminence et d'analogie de l'activité figuratrice de la raison humaine. Si, selon une formule célèbre, le philosophe est un peintre et un poète, cela ne veut pas dire qu'il s'affranchisse des normes rationnelles du discours démonstratif pour se faire prophète, cela signifie que ces règles de la pensée ne constituent en aucun cas une grammaire de l'être : elles sont des instruments de figuration de l'être infini et univoque dont il s'agit de saisir tout à la fois la fécondité et les limites. Il s'agissait au départ de s'interroger sur les nouveaux enjeux de la philosophie de la Renaissance et sur ses pratiques discursives souvent si déroutantes. Ce travail tente ainsi de situer la pensée de Bruno par rapport à la critique humaniste des modi significandi médiévaux et de la conception architectonique de la philosophie, identifiable aussi bien dans le projet de réforme dialectique de Valla, dans le plurilinguisme philosophique de Pic de la Mirandole, que chez des auteurs aussi différents que Ficin ou Pomponazzi. (shrink)

Tout au long de la période médiévale, la logique est un instrument privilégié d'acquisition et d'exposition des autres savoirs. Dans cet article, on se propose d'évaluer la portée de son investissement dans le champ de la philosophie naturelle, à partir d'un exemple: celui d'Albert de Saxe . A travers l'étude de la quantité et du mouvement, on voit se mettre en place une approche originale du corps naturel. All along the Medieval period, logic is an instrument for acquisition and (...) exposition of the other fiels of knowing. In this article is proposed an evaluation of the results of its use in natural philosophy, through an example: that of Albert of Saxony . By studing quantity and mouvement, we can see the emergence of an original approach of the natural body. (shrink)

Tout le monde s'accorde pour attribuer à Galilée la paternité de la science moderne. Mais aucun ouvrage, à ce jour, n'a mieux situé la place de la révolution galiléenne dans l'histoire de la pensée que le livre de Maurice Clavelin, professeur de philosophie à l'université de Paris IV-Sorbonne, paru en 1968 et aujourd'hui réédité. L'ambition de l'auteur - promouvoir une approche globale de la philosophie du Pisan, tout à la fois théoricien du mouvement et astronome - n'a rien (...) perdu de son actualité. Très réservé vis-à-vis d'une approche purement sociologique, et des interprétations atténuant la rupture que représente l'oeuvre de Galilée, Maurice Clavelin cherche plutôt à cerner les problèmes, les concepts et la méthode qui ont permis à Galilée de mettre la mécanique classique en lieu et place de l'ancienne physique aristotélicienne. (shrink)

L’analyse des juristes médiévaux nous montre comment la manipulation des contradictions déontiques prima facie est associée, dans l’argumentation interprétative, à la théorie de la légitimité de la hiérarchie normative, entendue non seulement comme instrument politique mais aussi et essentiellement comme un instrument de rationalité au sein d’une science juridique orientée vers une théologie politique. La notion de droit naturel telle qu’elle apparaît dans certains documents emblématiques dont le Decretum de Gratien du XIIe s., ne peut être réduite au modèle intellectualiste (...) aristotélo-thomiste du XIIIe s. Il y a plusieurs façons de penser le droit naturel dans le monde médiéval chrétien et latin ; elles se maintiennent sur plusieurs siècles et l’une d’elles au moins a des points de contacts et de désaccord avec les traditions juives et musulmanes. Ces courants de pensée qui s’écartent du modèle intellectualiste aristotélo-thomiste peuvent être regroupés au sein d’une famille (au sens wittgensteinien) de modèles volontaristes : les contradictions déontiques peuvent être plus fortes que des contradictions prima facie, elles peuvent être d’authentiques contradictions renvoyant à un nouvel acte de volonté comme la seule façon d’éliminer la contradiction déontique. La théorie de Duns Scot peut être utilisée comme illustrant le problème d’une approche ontologique volontariste extrême. | Une autre version de cette contribution a été publiée dans Parisoli (2008d : 124–141). (shrink)

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In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reviewed by:Before Science: The Invention of the Friars’ Natural Philosophy by Roger French, Andrew CunninghamIrven M. ResnickRoger French and Andrew Cunningham. Before Science: The Invention of the Friars’ Natural Philosophy. Hants, UK: Scolar Press, 1996. Pp. x + 298. Cloth, $68.95.This is a peculiar book that depicts thirteenth-century natural philosophy as wholly dependent on the theological interests of the mendicant orders. For the Friars, “Natural philosophy was a study (...) in which the central concerns were the detection, admiration and appreciation of God’s existence, goodness, providence, munificence, forethought and provision for His creation” (4). Although conceived as “a positive contribution to the discipline of the history of science” (3), the work begins and ends with the claim that medieval natural philosophers were not engaged in science.One difficulty is that the authors never make clear what they mean by science, although they evidently understand that it entails a repudiation of metaphysics and a doctrine of nature’s radical autonomy. Consequently, for French and Cunningham medieval “science” is a mythic construct of modern historians, since “[t]here was no scientific tradition (in the modern sense of the term ‘scientific’) of looking at nature in the thirteenth century, only a religio-political way of doing so” (273).Thus, when summarizing the accomplishments of Roger Bacon, they note that “[Bacon] has been credited, along with Grosseteste, with creating early ‘experimental science’. Bacon could not of course have been a ‘scientist’ because he lived in the wrong [End Page 623] age for this” (238). This seemingly casual conclusion is rather stunning not only in its own right, but also as a revelation of the authors’ own effort to disenfranchise medieval ‘scientists’ for having had the misfortune of living too soon.French and Cunningham propose that polemical or apologetical interests urged the Friars to study nature as a response to various heretics and especially the Cathars who, seemingly like moderns, sought to disengage the natural world from the Christian God, while using the vocabulary of Aristotle’s libri naturales. However this central argument demands better support. Since the authors can cite only one surviving Cathar text—De duobus principiis (ca. 1230)—almost everything known of this group is derived from anti-Cathar polemics. Based on this single text the authors can say no more than that it used “what looks very much like a commentary on Aristotle’s Physics or Metaphysics,” (134) but fail to identify more precisely its sources. It is clear that thirteenth-century orthodox polemics increasingly relied on Aristotelian materials, but the conclusion that natural philosophers did so only in response to heretics who beat them to the Aristotelian punch seems tendentious. The historian will likely remain unconvinced that the unparalleled translating activity of the late eleventh and twelfth centuries—the rendering into Latin of Arabic scientific knowledge (as in Constantine the African’s Pantegni or Adelard of Bath’s Quaestiones naturales), Greek medical literature (e.g. Galen’s Methodus medendi translated by Gerard of Cremona and Burgundio of Pisa) and mathematics (e.g. Euclid’s Optics, Theodosius’s Spherics, Archimedes’ On the Quadrature of the Circle, and Ptolemy’s Tetrabiblos and Almagest) culminating with thirteenth-century translations of Aristotle’s biological works—should all have stemmed from a preoccupation with heresy.A further shortcoming of this book is the limited attention given to works on natural philosophy by the Friars themselves. The book’s first seven of eleven chapters explore the educational establishments in which natural philosophy arose: first monastic and cathedral schools, and then the universities. The works of individual Friars receive only the briefest summary. Among the Dominican natural philosophers Albertus Magnus—the patron saint of scientists and one of a very few scholastics to have commented on all of Aristotle’s biological works—is awarded only five pages. For his mastery of Aristotle’s libri naturales Albertus has been called “the dominant figure in Latin learning and natural science of the thirteenth century.” (Cf. Lynn Thorndike, History of Magic and Experimental Science [New York: Macmillan, 1929], 2:521) Albertus described not only the natural world but also explored the philosophical foundations for scientific knowledge. Yet curiously French and Cunningham give much more attention... (shrink)

?Petrus Johannis Olivi is today considered one of the most important intellectuals of the second half of the 13th century. Although he died at a young age, he left behind an impressive philosophical and theological work which was placed under the censure of the Church various times. The contributions in this volume reveal a broad spectrum of Olivi's different scholarly methods, demonstrating his intellectual activity and presenting some of his most original philosophical theories.".

Ce volume dégage les racines médiévales des thèmes principaux de la philosophie contemporaine. Il montre les conséquences de la distinctio formalis sur les notions médiévales et modernes de la causalité, par là sur celles de l'esse objectivum et du signifié propositionnel dans le connaître humain. This book examines the medieval origin of certain themes in modern and contemporary philosophy. It shows the consequences of the distinctio formalis on medieval and modern conceptions of causality, including those of the esse objectivum (...) and on the complexe significatum . (shrink)

Dans les Communia salmantins -- la plus vaste compilation didactique latine médiévale connue à ce jour et que l'on peut nommer ainsi, d'après la localisation du manuscrit depuis le XVe siècle, même si ces Points communs tirent vraisemblablement leur origine de la Faculté des arts de l'Université de Paris --, ces sections sur les philosophies morale et naturelle sont encadrées par celles, en cours d'édition et de traduction, sur la logique (Nova Logica, Vetus Logica) et sur la grammaire (de Priscien, (...) Institutiones grammaticae, XVII-XVIII, I-XVI). Ce livre -- qui présente commodément les éditions et les traductions en colonnes parallèles, tout en étant complété par une liste des tableaux et illustrations de meme qu'un index des noms -- fait donc partie d'un ensemble dont la publication est destinée à enrichir significativement notre connaissance de l'exégèse des corpus aristotélicien, boécien et priscianien, ainsi que celle de l'enseignement dialectique, par questions et réponses, des disciplines philosophiques dans l'institution universitaire du siècle d'or de la scolastique, au meme titre que le célèbre Guide de l'étudiant (parisien) du manuscrit Ripoll 109 auquel il s'apparente."--Publisher's description. (shrink)