Cette etude est une analyse des uvres de Nietzsche (1878-1885) ayant trait non seulement a sa critique du christianisme en general et a son interpretation de la Mort de Dieu en particulier, mais aussi a l'elaboration de ses anti-ideals.

La place de Giambattista Vico (1668-1744) dans le siècle des Lumières, comme dans l'histoire des idées, est difficile à déterminer. Tenu à l'écart des courants dominants de son époque, il n'a été lu et étudié que bien après sa mort. Sa pensée n'a cessé depuis de faire l'objet d'interprétations diverses et contradictoires : certains la jugent tournée vers le passé, nourrie de l'humanisme grec et latin revivifié par le christianisme ; d'autres y voient la préfiguration des grandes visions modernes (...) de l'histoire. Son oeuvre, écrit Alain Pons, dépasse l'opposition entre Anciens et Modernes ; elle a l'ambition de fonder une science nouvelle, non pas du monde naturel mais du monde des hommes, sous la forme d'une étude des nations. Pour ce faire, le philosophe napolitain unit intimement deux savoirs distincts : une philosophie de l'esprit humain qu'il ne veut pas réduire à la pure raison, et une philologie qui explore le savoir historique accumulé depuis la plus lointaine antiquité. Cette lecture met en lumière la façon dont, selon Vico, naissent, vivent et peuvent mourir les nations, et comment se construisent chez elles les "choses humaines" - religions, langages, coutumes, lois, institutions politiques. Elle donne son relief à l'intuition fondamentale qui fait l'originalité du philosophe : c'est dans le temps de l'histoire et dans la vie des nations que l'homme accomplit son humanité. La Science nouvelle (1744) ouvre certaines voies dans lesquelles vont s'engager la philosophie moderne et les sciences humaines. Elle aide à comprendre les interrogations, les espoirs et les craintes que le destin des nations fait toujours naître. (shrink)

This is the most comprehensive scientific treatment of God and the afterlife to date. It combines natural scientific method, metaphysical method, medical studies, anthropological and genetics studies, and phenomenological descriptions, showing how each distinct method and data set reinforces the others.

Un temps de crise grave peut devenir un moment de grande espérance. Nous savons aujourd'hui que la civilisation du logos sous laquelle l'Occident vit depuis près de trois mille ans, dans une dialectique constante entre philosophie et christianisme, arrive à un point à la fois d'accomplissement et d'épuisement. Elle avait d'abord donné sa confiance à des explications englobantes. Celles-ci ont trouvé, dans l'Antiquité, leur forme quasi idéale : le logos avait pris alors un tour mystique et débouchait vers un Au-delà (...) de tout, qui n'a laissé indifférent ni l'islam ni le christianisme. Dans la modernité, il s'était organisé de manière parfaitement immanente ou soigneusement historique. A présent, il continue son chemin, mais devant l'épuisement des idées et des constructions qui lui donnaient corps et sens, il ne conserve que son armature essentiellement mathématique, dépouillée de toute réalité, sinon celle du nombre - ce que, dans notre langage actuel, nous appelons le " virtuel ". Nous pouvons recueillir aujourd'hui l'efficacité de ces pensées et pratiques pénétrées de la dynamique du Tout et du Rien. Mais, au point où nous en sommes actuellement, il y a une vraie menace que le Tout bascule vraiment dans le Rien et que nous allions à la catastrophe éthique, humaine, cosmique. Il a manqué sans doute à cette civilisation le respect du Quelque chose : ni tout, ni rien, mais substance, action, relation. Ici Aristote, dans l'Antiquité, et Thomas d'Aquin, au seuil de la modernité, peuvent venir à notre secours et nous aider à retrouver notre épaisseur d'homme, à ne pas fuir le jeu étrange en nous de la matière pénétrée de ce que nous appelons esprit, qui à la fois lui est immanent et la dépasse, à restituer par là un humanisme et une approche non aliénante du divin. Il y a sans doute là un motif d'espérance. Mais ce grand motif d'espérance réside surtout dans le tournant anthropologique contemporain : nous comprenons aujourd'hui que l'homme n'existe pas en réalité sans son frère qui lui parle. A la lumière de cette conversation essentielle, on doit pouvoir définir un humanisme et une politique ; une perspective s'ouvre aussi pour réinterpréter la religion et particulièrement le christianisme. À l'horizon apparaissent le symbole, la relation, la mort et la résurrection, l'amour. (shrink)

La théorie de la tragédie de Hegel est à juste titre célèbre. Toutefois, le développement logique de l’art aboutit selon lui non à la tragédie mais à la comédie. Cet article compare ce que Hegel considère comme étant la véritable comédie (chez Aristophane et Shakespeare) et ce qu’il appelle « l’humour subjectif » (qu’il trouve, par exemple, chez Jean Paul) : alors que les humoristes manifestent liberté et maîtrise en se livrant à leurs fantaisies, les personnages comiques manifestent leur liberté (...) en se détachant des fantaisies par le fait que leurs objectifs insensés sont frustrés, tout en conservant leur inébranlable assurance au cœur même de leurs échecs. Dans cet article, j’aborde également les différentes formes de subjectivité comique identifiées par Hegel, telles que le fou qui rit ouvertement de lui-même (Falstaff), celui qui reconnaît sa folie sans rire de lui-même (Strepsiade), ou celui qui ne reconnaît pas sa folie mais reste irrépressiblement sûr de lui-même dans cette folie (Don Quichotte). J’explique ensuite pourquoi, selon Hegel, la comédie mène logiquement à la religion, et porte ainsi à son terme le développement conceptuel de l’art. Pour Hegel, le cœur de la véritable religion (qu’il identifie avec le christianisme) réside dans l’amour et le pardon, qui impliquent tous deux de se déprendre de soi-même et d’atteindre ainsi une liberté infinie « divine » dans le fini (et non dans un « au-delà » transcendant). Il est clair que les personnages comiques ne«s’abandonnent » pas jusqu’à la mort ; mais ils font pourtant signe vers un don de soi et un amour religieux en montrant qu’ils ne sont pas liés à leurs objectifs finis mais jouissent d’une liberté « divine » dans leur finitude, qui est toute humaine et souvent irréligieuse. (shrink)

Il n'y aura pas de retour du Christ, la guerre des religions continue. Après tant de philosophies réduites au débat du grec et du juif, de Platon et de Levinas, quelle place reconnaître au christianisme, gnose comprise, et comment l'arracher au dernier fond religieux et philosophique dont il a tenté de libérer es sujets humains? Après tant d'appels au meurtre de Dieu, à la mort du christianisme, tant de sommations d'athéisme, tant de haines religieuses enfin, quelle pensée universelle du (...) monde est encore possible pour la dernière fois, moins tapageuse que l'athéologie et moins obscurantiste que la théologie, qui ne lie plus le sort de l'Homme, soit par refus soit par identification, à celui des religions? Posant l'axiome inverse de celui des religions qu'entérinent encore les philosophies, l'Homme comme être sans-religion, mais comme Étranger ou Messie affrontant clandestinement les religions auxquelles il est condamné par l'histoire et le monde, quelle pratique est-il en son pouvoir de mener pour transformer ce destin? La solution est dans la découverte d'une foi ou d'une messianité immanente, strictement humaine, qui sous-vient au monde ou subvertit les religions. De là cette théologie clandestine destinée aux Étrangers ou aux Messies que nous sommes et qui se fonde sur notre indifférence comprise de manière non-nihiliste, comme humaine ou "radicale", aux religions. Comme toujours il s'agit avec cette confession de foi du non-philosophe d'un manuel théorique, d'une pratique de la théorie théologique en faveur d'un Verbe tout de messianité."--Page 4 of cover. (shrink)

Un commentaire de Cyrille d'Alexandrie sur Genèse 4. 1-16 illustre tristement l'antijudaïsme de la tradition patristique : meurtrier d'Abel, figure du Christ, Caïn est le père du peuple juif meurtrier de Jésus . Le christianisme a ainsi préparé les voies à l'antisémitisme des temps modernes, comme le déplorait Jean XXIII peu avant sa mort. La théologie et l'exégèse chrétiennes d'aujourd'hui ont dénoncé l'arbitraire et les préjugés erronés d'une telle interprétation, qui transforme la victime en bourreau.Cyril of Alexandria’s commentary on (...) Genesis 4 : 1-16 sadly illustrates the anti-Judaism of patristic tradition : Cain, who killed Abel – a figure of Christ – is the father of the Jews who murdered Jesus . Thus Christianity prepared the way for the anti-Semiticism of modern times, which John XXIII deplored not long before his death. Today, Christian theology and exegesis have denounced the arbitrary and misled prejudices of such an interpretation, which transforms the victim into the executioner. (shrink)

Il s'agit de la première édition de cette oeuvre majeure de Bodin. Jusqu'ici seul le texte latin était disponible (éd. L. Noak, 1857), ou la traduction anglaise de 1975, par Mrs. Kuntz. Le texte donné ici est celui d'une traduction française anonyme écrite très tôt après la mort de l'auteur (1596), dans une langue proche de celle de la République. Bodin fait ici converser sept sages, un juif, un musulman, un catholique romain, un luthérien, un calviniste, un adepte de (...) la religion naturelle et un "ethnique" (indien d'Amérique) à propos des mérites de leurs religions respectives. Loin de donner l'avantage au christianisme, il semble montrer une certaine inclinaison au judaïsme qui fera les délices des libertins du XVIIe siècle... (shrink)

Ayant vecu en Espagne chretienne et en Espagne musulmane, en butte aux humiliations de la Croix et du Croissant, temoin de la diffusion parmi les Juifs de la philosophie greco-arabe dont il reconnait et deplore le pouvoir de seduction et les ravages qu'elle provoque, Juda Hallevi, l'un des plus grands poetes de l'Age d'or, achevera vers la fin de sa vie un ouvrage et accomplira une action d'eclat qui lui assureront une place de premier plan dans le judaisme. Defendant dans (...) un livre, devenu classique, sa foi contre la philosophie, le christianisme et l'Islam, il tentera, contrairement a la plupart des penseurs juifs du Moyen Age, de mettre en lumiere la specificite de la religion, qui cesse d'etre pour lui la version populaire allegorisee du systeme de Platon ou d'Aristote, et de fournir une interpretation de l'existence juive sur sa terre ancestrale et dans l'Exil. Ayant egalement compris que ni en Orient ni en Occident il n'existe un lieu d'espoir en qui puisse se fier, il s'arrach, non sans dechirement, a l'Espagne, sa terre natale, et bravant tous les dangers, il part pour Sion, qu'il a chantee en des vers emouvant. Mais sa mort en Egypte fait eclore la legende. (shrink)

Le but de la vie chez Schopenhauer et chez Nietzsche.--Sur la sociologie des sens.--La notion de valeur.--Le christianisme et l'art.--Du réalisme dans l'art.--La philosophie de l'aventure.--La religion et les contrastes de la vie.--Métaphysique de la mort.--Sur le matérialisme historique.--De l'essence de la philosophie, etc.

Analyse du personnage d'Empédocle que Hölderlin a élevé au rang de héros tragique, mêlant à la figure mythique du sage et conducteur du peuple l'idiosyncrasie de son moi poétologique. Examinant la définition du genre tragique comme métaphore de l'intuition intellectuelle et de l'unité extatique avec tout ce qui vit , l'A. montre que Hölderlin rapproche la Grèce de l'Hespérie, le tragique grec de la souffrance du Christ, le drame païen du christianisme, en faisant de «La Mort d'Empédocle» une offrande (...) sacrificielle et un retour à l'élémentaire, et en faisant du suicide un acte de liberté et d'utopie politique. (shrink)

L'oeuvre de René Girard a remis l'anthropologie religieuse au goût du jour et a influencé en profondeur d'autres domaines des sciences humaines et sociales. Son apport à l'intelligence de la foi chrétienne est considérable : en montrant comment la Passion du Christ dévoile les ressorts de la violence constitutive des sociétés, Girard a éclairé la singularité des Evangiles par rapport aux mythes fondateurs de la culture humaine. Un nombre croissant de théologiens se sont emparés de sa pensée pour reposer les (...) questions du mal, du sacrifice et de la Rédemption. L'un des bénéfices de cette lecture des Evangiles est de souligner la cohérence entre la prédication du Royaume et la signification des circonstances de la mort de Jésus. Plus largement, elle permet de lire les textes bibliques comme la découverte progressive de la non-violence de Dieu. Ce livre est d'abord une présentation des enjeux de la pensée de René Girard pour le christianisme et un premier bilan des théologies qui s'en inspirent. L'auteur conduit ensuite une réflexion plus personnelle sur les rapports entre anthropologie et théologie. Il montre comment la théorie de Girard permet de penser les relations entre religion et violence, et il interroge le sens du rituel chrétien dans un contexte de sécularisation. (shrink)

Cet ouvrage part d'un constat : nul n'est au monde s'il naît au monde. Le dogme de la résurrection des corps restera en ce sens un mot vide tant qu'on ne le rapportera pas philosophiquement à un mode de l'expérience : la naissance. Nicodème, déjà, en avait interrogé le sens : " Comment un homme peut-il une seconde fois entrer dans le ventre de sa mère et naître? " Confrontée à la philosophie contemporaine, une phénoménologie de la naissance corporelle fera (...) donc office de paradigme à une théologie de la renaissance spirituelle et charnelle. Car la " Résurrection change tout " en christianisme - monde et temps bien sûr, mais aussi notre propre corps transformé dans la figure du Christ transfiguré. Puissions-nous alors en recevoir la forme pour en être " in-formé ", puisque de la manière dont aujourd'hui je vis mon corps dépend la façon dont demain je ressusciterai charnellement en Dieu. De " l'analytique christique de l'angoisse, de la souffrance et de la mort ", ce livre passe, comme en un second volet pouvant être lu indépendamment du premier, à " l'analytique de la résurrection comme mode d'être de la naissance ". Ce dont le Fils pâtit, il en opère ici le passage vers son Père qui, dans la force de l'Esprit, en accomplit pour nous la métamorphose. (shrink)

"Et toi, qui dis-tu que tu es? Je vais dire la poussée de ma foi... Je n'entends rien prouver, mais donner à constater". Ainsi s'exprime Bruno Ribes dans Cherchant qui adorer. Ce n'est pas à travers la philosophie que l'auteur demande quelque assise pour sa foi, mais à une logique quasi biologique. Comme l'évolution résulte de la rencontre charnelle de deux vivants, de même une "logique" toute d'ouverture à l'autre se déploie à travers l'intelligence et la liberté, en Dieu. Sans (...) mort à soi il ne peut y avoir procréation de l'autre. Toutes les modalités de la vie sont traversées par un même "logos" qui se révèle pleinement dans la mort de Jésus. Ce sont là "constats" élémentaires : mais dans cet éclairage la démarche religieuse change de sens : le christianisme apparaît dans sa singularité, différent de toute autre religion. (shrink)

Fait suite à Brève encyclopédie du monde, Vol. 2 ; Décadence : Vie et mort du judéo-christianisme..

Est-ce un hasard si Jean-Marc Ferry, d'un côté du Rhin, Jürgen Habermas, de l'autre, entrouvrent aujourd'hui la porte de la République au discours religieux? Si la raison publique faite de liberté et d'égalité semblait suffire pour régir le champ économique et social de notre Modernité première, elle s'avère trop courte lorsqu'il s'agit de formuler la norme commune applicable aux fondamentaux de l'existence tels que la vie, le corps, l'amour, la mort... D'où l'appel de nos deux auteurs aux ressources de (...) sens qu'ont accumulées les religions et, singulièrement, le christianisme. Pour prendre cette requête au sérieux, il fallait revisiter les grands axes de la tradition chrétienne (création, faute, incarnation, salut, trinité, eucharistie) pour en dégager les enseignements qui enrichiraient la raison publique d'aujourd'hui. Mais la foi se laissera-t-elle ainsi arraisonner? Et la raison s'ouvrira-t-elle à ce discours qui vient de plus loin qu'elle? La partie est loin d'être gagnée. Xavier Dijon la mène avec grand talent. (shrink)

Ce livre a été publié en 1929. Il est le premier tome de l'Essai sur la mystique et l'action de l'Inde vivante, le deuxième tome étant La vie de Vivekananda et l'évangile universelpublié en 1930. Il présente la vie et la pensée d'un des plus grands sages de l'Inde : Ramakrishna. Ramakrishna est un saint du Bengale né en 1836 à Calcutta et mort dans cette même ville en 1886. Ramakrishna enseignait que toutes les religions recherchent le même but (...) : l'union avec Dieu. Proche de l'Islam, du Christianisme et bien que profondément hindou, il a cherché à faire une synthèse des religions. Son message demeure plus que jamais d'actualité. (shrink)

Le livre de Jean-Claude Terrier aborde l'histoire de la philosophie moderne, de Kant à Heidegger, sous l'angle de la question du corps et du désir, chemin buissonnier peu emprunté par les exégètes des grands systèmes totalitaires de la pensée - systèmes dont le souci essentiel fut de délimiter le champ théorique du savoir, ce qu'on désigne comme la critique de la connaissance. Prenant appui sur d'autres sources, tout particulièrement patristiques, Jean-Claude Terrier conteste l'ambition totalitaire des philosophies issues de l'idéalisme allemand (...) du XIXe siècle. En introduisant le thème du corps et du désir, propre à la tradition théologique et spirituelle du christianisme, il élargit l'horizon de la réflexion hégélienne et marxiste, il en marque les insuffisances et engage à son tour la voie de la pensée non vers la théorie de la totalité mais, par-delà la proclamation nietzschéenne de la mort de Dieu, vers l'expérience intérieure de la plénitude. Nous avons ici, d'une écriture puissante et transparente, le récit des aventures de la dialectique et l'ouverture d'une pensée en quête de la réconciliation de la chair et de l'esprit dans la transcendance de l'amour. Claude Louis Combet. (shrink)

Né en 1900 à Saint-Pétersbourg, mort à Paris en 1970, Paul Evdokimov, au temps du deuxième Concile du Vatican (auquel il participa activement comme invité) et bien au-delà, fut un des plus remarquables témoins de la théologie et de la spiritualité russes au cœur de la culture française. Particulièrement sensible à la problématique œcuménique comme à celui de l'athéisme, il écrivait dans une perspective de partage et d'éveil. Conscient - acteur aussi - de l'immense mutation que connaît aujourd'hui le (...) christianisme pour retrouver la joie pascale, la force créatrice de l'Esprit, l'appel de l'ultime. Dans La Connaissance de Dieu selon la Tradition orientale, Paul Evdokimov jalonne les voies d'une autre connaissance, inséparable de l'amour, de la justice et de la beauté, la connaissance du cœur intelligent embrasé par le feu de l'Esprit. Après une grande fresque de théologie mystique, il étudie l'expérience liturgique et celle de l'icône, et montre comment la " prière de Jésus " et toute l'ascèse " hésychiaste " (l'hésychia est la paix de l'union à Dieu) permettent à l'intelligence de s'unir au cœur. Pour la rencontre, la vision, la compassion, la joie. (shrink)

Il s'agit de la première édition de cette oeuvre majeure de Bodin. Jusqu'ici seul le texte latin était disponible (éd. L. Noak, 1857), ou la traduction anglaise de 1975, par Mrs. Kuntz. Le texte donné ici est celui d'une traduction française anonyme écrite très tôt après la mort de l'auteur (1596), dans une langue proche de celle de la République. Bodin fait ici converser sept sages, un juif, un musulman, un catholique romain, un luthérien, un calviniste, un adepte de (...) la religion naturelle et un "ethnique" (indien d'Amérique) à propos des mérites de leurs religions respectives. Loin de donner l'avantage au christianisme, il semble montrer une certaine inclinaison au judaïsme qui fera les délices des libertins du XVIIe siècle... (shrink)

Trois voix ou groupes de voix témoignent des Écritures juives au temps de Jésus, tant sur la terre nationale que dans la diaspora de langue grecque: les manuscrits de la Mer Morte, les oeuvres de Philon d'Alexan­drie et les livres du Nouveau Testament. Cette situation littéraire Se présente à la vérité comme contradictoire, révélant une réalité complexe, flottante et incertaine : qu'est-ce qu'on mettait exactement sous les dési­gnations « Prophètes », « David » ou même « Loi de Moïse » (...) ? En-deçà des conceptions canoniques des Écritures enjudaïsme et Christianisme, se révèle un « pluriel textuel » dépendant des besoins de groupes et de communautés, d'habitudes et de conceptions de transmission des textes totalement différentes des nôtres, ce qui explique la grande liberté de Jésus, de ses disciples et des auteurs dans leur utilisation des Écritures, en attendant la fixation de ce qu'on désignera par le mot « Bible ».Three voices or groups of voices witness to the jewish Scriptures both on national territory at the time of Jesus, as well as in the Greek language Diaspora : the Dead Sea Scrolls, the works of Philo of Alexandria, and the books of the New Testament. This literary situation seems contradictory and reveals a complex reality, intangible and uncertain. What exactly is found under the designation « Prophets », « Da­vid », or even « Law of Moses » ? Beyond canonical understanding of the Scriptures in Judaism and Christianity, there lies a « textual plurality » totally different from ours, depending on the needs of groups and communities, and customs and ideas about transmission of texts. This explains the great freedom o Jesus, of his disciples, and some authors in their use of the Scriptures, before the text was to be designated by what would be called the “Bible”. (shrink)

Comment la réflexion et la liberté, la logique et la volonté, peuvent-elles surgir de la vie du corps Que suis-je, quelle est ma destinée, si mon corps est non-sens, s’il n’a d’autre avenir que la mort. Si la pensée refuse ces interrogations, elle relègue le corps dans les faux-problèmes d’une philosophie ignorant la biologie et enlisée dans l’expérience, elle risque de s’aliéner en un jeu stérile. En fait, affirmer que la vie et la mort ne concernent pas le (...) discours conceptuel, c’est cependant souscrire à une philosophie du corps. L’opinion de chacun est ici solidaire de représentations issues de certaines écoles philosophiques : nul ne peut en retarder l’examen lucide, critique, rigoureux. Car le plus souvent, sinon toujours, le corps est compris comme un absolu (de même que Dieu est conçu, même si Dieu est nié). Que peut alors répondre le philosophe à la question qui hante nos esprits depuis que le christianisme nous interroge : la résurrection de la chair a-t-elle un sens, est-elle possible? (shrink)

Dividido em cinco partes, o presente artigo procura esboçar uma interpretação sistemática do pensamento filosófico criacionista do portuense Álvaro Ribeiro (1905-1981), um dos discípulos de Leonardo Coimbra que maior influência vem exercendo na filosofia portuguesa da segunda metade do século. Após apresentar os traços essenciais da vida e da obra do pensador, o artigo detém-se na exposição do modo como Álvaro Ribeiro concebia a Filosofia, como arte da palavra ou arte de filosofar, e como entendia as diversas disciplinas filosóficas. Passando, (...) depois, a considerar a doutrina do homem como Razão animada, aborda, sucessivamente, os problemas relativos à origem do homem, aos elementos do composto humano -corpo, alma e espírito - à 1 iberdade, que, no seu pensamento, depende da verdade e não da vontade, ao amor, à morte e à imortalidade. No domínio cosmológico, a que o filósofo dedicou menor atenção do que às questões antropológicas, o seu pensamento apresenta-se radicalmente pluralista, admitindo diversas regiões da realidade, e dinamista, pois entendia que, à excepção de Deus, tudo no mundo se encontra em movimento, para atingir o seu fim próprio. Quanto à teologia filosófica, considera o artigo a posição do filósofo sobre a essência, a existência e os atributos de Deus e os problemas do mal e do milagre, concluindo por analisar a posição de Álvaro Ribeiro perante o cristianismo e a divindade de Jesus. /// Divisé en cinq parties, le présent article cherche à tracer une interprétation systématique de la pensée philosophique créationniste de Âlvaro Ribeiro (1905-1981), originaire de la ville de Porto et un des disciples de Leonardo Coimbra qui ait le plus marqué la philosophie portugaise de la seconde moitié du siècle. Après avoir présenté les principaux traits de la vie et de l'oeuvre du penseur, l'article s'arrête sur la façon dont Alvaro Ribeiro concevait aussi bien la philosophie, comme art de la parole ou art de philosopher, que les diverses disciplines philosophiques. On en vient par après à considérer la doctrine de l'homme comme Raison animée, et l'on aborde successivement les problèmes concernant l'origine de l'homme, les éléments du composé humain (corps, âme, esprit), la liberté, laquelle, en sa pensée, dépend de la vérité et non de la volonté, l'amour, la mort, l'immortalité. Au plan cosmologique, auquel le philosophe prêta moins d'attention qu'aux questions anthropoplogiques, sa pensée se présente comme radicalement pluraliste, admettant diverses régions de la réalité et dynamique, car il entendait qu'à l'exception de Dieu, tout dans le monde se trouve en mouvement, en vue d'atteindre sa fin propre. Quant à la théologie philosophique, l'article considère la position du philosophe sur l'essence, l'existence et les attributs de Dieu, et les problèmes du mal et du miracle, et termine par l'analyse de la position de Âlvaro Ribeiro sur le christianisme et la divinité de Jésus. /// This paper is divided into five parts, and is an attempt to sketch a systematic interpretation on the creationist philosophical thought of Alvaro Ribeiro (1905-1981), from Oporto, one of the disciples of Leonardo Coimbra that has had a greater influence upon the Portuguese philosophy during the second half of the XXth century. After the presentation of the main elements of his life and work, the paper explains Alvaro Ribeiro's concept of philosophy - as a word art or an art of philosophizing -, and how he conceived the main philosophical disciplines. Next, after the consideration of his doctrine of man as animated Reason, the main problems are analyzed as to the origin of man, the elements of the human compound - body, soul and spirit - freedom, which according to him depends on truth and not on will, love, death and immortality. Within the cosmological domain, to which the author dedicated less attention than to the anthropological questions, his views are radically both pluralistic, as he admited several areas of reality, and dynamist, as he believed that everything in the world but God has been set in motion in order to reach its own end. As to his philosophical theology, this paper considers the author's position as to the essence, the existence and the attributes of God, and also to the questions of evil and miracle, concluding with an analysis of Álvaro Ribeiro's views on both Christianity and the divinity of Jesus. (shrink)

Desde hace ya bastante tiempo existe una tendencia a afirmar que el derecho o las normas de diferente tipo no son adecuadas o aplicables para las diferentes nuevas tecnologías que van apareciendo de forma continua. Este trabajo intentará dar la vuelta a ese razonamiento y, centrándose en la inteligencia artificial, tratará de plantear criterios adecuados para que esa tecnología y muchas otras sean desarrolladas y aplicadas de forma adecuada a los derechos fundamentales en general y a la privacidad en particular. (...) Dentro de esos criterios se analizará lo que debe aportar la explicabilidad de la tecnología mencionada y se profundizará en algunos conceptos adicionales como la posibilidad y la necesidad de controlar y de auditar sistemas de inteligencia artificial. Para realizar la mencionada profundización se recurrirá a lo que se conoce como objetivos de protección y a los principios de la ciberética, incluyendo una referencia especial a la sostenibilidad y a la resiliencia de este tipo de sistemas. (shrink)

In his 2004 article “Hannah Arendt and Jean Baudrillard: Pedagogy in the Consumer Society,” Trevor Norris bemoans the degree to which contemporary education’s focus can increasingly be described as primarily nurturing “consumers in training.” He goes on to add that the consequences of such “mindless” consumerism is that it “erodes democratic life, reduces education to the reproduction of private accumulation, prevents social resistance from expressing itself as anything other than political apathy, and transforms all human relations into commercial transactions of (...) calculated exchange.” This, then, is the challenge of the age: to articulate the sort of education that might prompt our youngsters to imagine a genuine alternative to this consumer madness—a challenge that the authors of this paper attempt to tackle. (shrink)

BackgroundResearch during 2020 has been rapidly attending to the impact of COVID-19 on various dimensions of wellbeing on adults and children around the world. However, less attention has focused on the psychoeducational impact on children and their families. To our knowledge, no currently available studies have looked specifically at the impact of COVID-19 on students with dyslexia and their families. Research on this topic is needed to offer greater support for this population of students and their families.ObjectiveThe main objective of (...) this paper is to examine the psychoeducational impact of the required COVID-19 quarantine in Spain among children with dyslexia and their families.MethodA sample of 32 children with dyslexia and their mothers participated in this study.MeasuresChildren and adolescents with dyslexia and their mother completed several measures before the required national quarantine in Spain and again during the quarantine. Children completed measures of depression, state anxiety, reading activity, and reading motivation. Mothers provided demographic information and completed measures related to students’ emotional and behavioral difficulties as well as parenting stress, parental distress, and a questionnaire about educational problems during quarantine.ResultsMajor findings showed that during quarantine, children with dyslexia had increased levels of depression and anxiety symptoms, and parents perceived their children as having more emotional symptoms, hyperactivity-inattention, and conduct problems. During quarantine, children and adolescents with dyslexia also showed less reading activity and less reading motivation. Parents also reported significantly more stress, during quarantine compared to pre-quarantine conditions. Some demographic and psychological variables predicted children’s state anxiety as well parental stress. The questionnaire related to impacts of quarantine also revealed several important findings. For example, nearly all parents of children with dyslexia reported difficulties in establishing study routines, that the quarantine negatively affected their child’s learning, and that they did not receive sufficient help from teachers on how to support their child’s learning. Additionally, the vast majority of the parents were very worried about the child’s learning and school success, the child’s motivation and interest in reading, the child’s peer relations, and the professional skills of the child’s teacher.ConclusionThis study offers a preliminary investigation into this topic and elucidates several psychoeducational challenges that children with dyslexia and their families have experienced during the quarantine in Spain. Study findings highlight the need to provide immediate support for children with dyslexia and emphasizes the importance of developing prevention programs to mitigate any future negative impacts of COVID-19 on children with dyslexia and their parents. (shrink)

The emergence of the field of health care at a distance, or “telehealth,” has been embedded within discourses of high ambition about health improvement, seamless services, empowerment, and independence for patients. In this article, the authors examine how telehealthcare technologies assume certain forms of patients—or “telepatients”—who can be mobilized and combined with images and artifacts that speak for them in the clinical encounter. Second, a tentative intervention is made in these emerging identities in the form of facilitating some alternative discourses (...) about telehealthcare. The aim is to stimulate debate by presenting and contrasting these different approaches to technology development. Such differences take material and discursive shape in the making and unmaking of telepatients, showing important interferences in the shaping of identity and possibilities for governance and participation. (shrink)

According to policy makers, telemedicine offers “huge opportunities to improve the quality and accessibility of health services.” It is defined as diagnosis, treatment, and monitoring, with doctors and patients separated by space but mediated through information and communication technologies. This mediation is explored through an ethnography of a U.K. teledermatology clinic. Diagnostic image transfer enables medicine at a distance, as patients are removed from knowledge generation by concentrating their identities into images. Yet that form of identity allows images and the (...) expert gaze to be brought into potentially lifesaving proximity. Following Latour’s thread, images must be captured and then mobilized to the knowledge base, where they must be stabilized into standard diagnoses, then combined with different images, waiting lists, skin lesions, dermatologists, paper records, and beds, so that ultimately, outcomes are produced. This huge task requires new knowledges and a widening of agency that, if unacknowledged, may see telemedicine projects continue to founder. (shrink)

It is clear enough that utilitarianism contributed to the softening of many penal systems in the world by arguing that very cruel punishments should be excluded every time a less cruel one would be just as effective. But does utilitarianism as such oppose the death penalty ? It is well known that Beccaria and Bentham criticized capital punishment on utilitarian grounds. But the fact that John Stuart Mill held a speech in favour of the death penalty at the House of (...) Commons in 1868 suggests that there is no necessity for a utilitarian thinker to oppose it. Otherwise, it would be possible to claim that John Stuart Mill betrayed, so to speak, the principle of utility by defending such a punishment. But nothing, it seems, allows us to say so. On the contrary, we would like to suggest that Mill’s disagreement with Bentham and Beccaria originates from his own empirical judgement on the following question : is death penalty the most cruel punishment for murder ? In other words, whether we like it or not, there is no way we can hold that Mill was less faithful than Beccaria and Bentham to the principle of utility when supporting the death penalty. (shrink)

La confrontation de la philosophie et de la cuisine permet de découvrir la nature de chacune de ces pratiques et ce qui tend à les opposer. La philosophie par vocation se tient éloignée de la vie mortelle. Attachée à la vie mortelle, la cuisine fait de la nécessité de se nourrir un plaisir quotidiennement renouvelé et qui tient une place centrale dans la vie ordinaire de la plupart des hommes. Voilà pourquoi la philosophie ignore la cuisine et méprise le plaisir (...) de manger. (shrink)