MSH Paris - Trivium. Revue franco-allemande de sciences humaines et sociales (
2012)
Copy
BIBTEX
Abstract
Seit über 30 Jahren gibt es in den deutschen wie französischen Kultur- und Geisteswissenschaften das Bestreben, den Begriff der »Lesbarkeit« von seiner engen Bindung an den geschriebenen Text zu emanzipieren. Die vorliegende Ausgabe von Trivium lässt einige der maßgeblichen Stimmen in dieser Debatte zu Wort kommen. Auf der gemeinsamen Schnittfläche von Mikrohistorie, Semiologie, Psychoanalyse, Kulturgeschichte, Physiognomie und Mantik zeichnet sich ein neues und zugleich altes Verständnis des Lesens ab. Wenn sich in der Moderne die Frage nach dem Lesen von Spuren – und damit im weiteren Sinne von Indizien, Symptomen, Vorzeichen etc. – neu stellt, so wird damit an eine archaische Praxis des Lesens neu angeknüpft, welche uns vor das unabschließbare Problem der Lesbarkeit der Welt stellt. -/- Lire. Voilà une chose que ne réfléchissent plus les sur-alphabétisés que nous sommes, habitués à ingérer les signes sans y prendre garde. Repenser la lecture et l’investir d’une fonction critique suppose de méditer la lettre en revenant à son antériorité : se souvenir que, de tout temps et avant tout livre, il y a eu des lecteurs. Des lecteurs – littéralement – avant la lettre. L’art de la lecture réunit le chasseur lisant les déjections des animaux dans les forêts, l’astronome babylonien scrutant les cartographies stellaires, le pêcheur hawaïen lisant les courants marins en plongeant dans l’eau sa main et l’amant déchiffrant aveuglément le corps de l’aimée. On apprend à lire non seulement des textes, mais encore des partitions de musique, des tableaux de peinture, des cartes à jouer, des notations chorégraphiques, des sillons dans la terre, des tourbillons dans l’eau, des gestes révélateurs ou bien des rêves.