Abstract
En prenant pour exemple mon parcours personnel allant du travail de la cure à celui de l’écriture, des violences politiques reflétées dans celles de la famille à la douleur de leurs inscriptions psychiques et textuelles, la première partie de l’exposé montrera en quoi le travail d’élaboration et d’écriture que doit effectuer un descendant de survivants, s’il cherche à psychiser, historiciser et inscrire le trauma de ses ascendants, constitue une démarche violente et transgressive. La seconde partie dégagera quelques aspects des déterminants psychiques qui affectent les descendants de survivants : le caractère double du vécu traumatique, l’expérience d’une délocalisation psychique en l’absence d’image narcissisante, le souvenir de la terreur dans le rapport aux autres, la mutilation ou l’incapacité d’être.