Abstract
Avicenna's analysis of the definition of substance and accident repeatedly emphasizes two points: one and the same essence cannot be substance in one instance and accident in another; whetherxis extrinsic or intrinsic for an underlying subject,ydoes not tell us anything as to whetherxis substance or not. Both points are development in an argument against certain unnamed people who claimed the opposite. In this article I will show that Avicenna's opponents are to be identified with the mainstream Baghdad Peripatetic School which based itself on the Late Antique rule that “parts of substances are substances”. As for Avicenna's own position, it was developed on the basis of the heterodox position of Yaḥyā b. ʿAdī, who anticipated Avicenna's first point. This is a further piece of evidence for something that has only recently begun to be appreciated: the influence of Ibn ʿAdī on Avicenna.RésuméL’analyse d’Avicenne portant sur les définitions de la substance et de l’accident met en exergue les deux propositions suivantes: 1) la même essence ne peut être à la fois une substance dans un cas et un accident dans un autre; 2) le fait quexsoit extrinsèque ou intrinsèque à unysous-jacent ne nous permet pas de conclure quexest une substance. Ces deux propositions sont articulées dans un débat avec d’autres personnes ayant un point de vue opposé dont on ne connaît pas l’identité. Dans cet article, nous verrons que ces adversaires font partie de l’école péripatétique de Bagdad, qui elle-même s’appuie sur une proposition datant de l’Antiquité tardive et selon laquelle les parties de substances sont elles-mêmes des substances. La position d’Avicenne fut développée à partir de celle de Yaḥyā b. ʿAdī. Cet article apporte ainsi un argument nouveau qui met en évidence l’influence, remarquée seulement depuis peu, d’Ibn ʿAdī sur Avicenne.