Paris: Presses universitaires de France. Edited by Georges Didi-Huberman, Arlette Farge, Geoffroy de Lagasnerie & François Caillat (
2014)
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Abstract
Michel Foucault n'aura cessé, à mesure qu'il élaborait son oeuvre, de repenser sa démarche, ses problèmes, de rompre avec ses propres paradigmes et concepts. Ne peut-on pas voir son oeuvre comme une succession de ruptures et de discontinuités? Impliqué dans des mouvements politiques qu'il a plus tard remis en question, se revendiquant " structuraliste " pour ensuite s'en défendre, moquant parfois ses propres ouvrages, Foucault s'est, à chaque étape de son travail, construit contre lui-même. C'est d'ailleurs ainsi qu'il définit l'attitude créatrice : la création est inséparable d'une volonté de se " déprendre " de soi. Dans cet ouvrage, Arlette Farge, Georges Didi-Huberman, Geoffroy de Lagasnerie et Leo Bersani s'interrogent sur ce geste foucaldien. Quelle place la rupture a-t-elle prise dans le travail philosophique de Foucault, mais aussi dans son rapport aux mouvements politiques ou dans sa vie? En quoi la rupture constitue-t-elle une catégorie d'analyse centrale pour appréhender l'oeuvre de Foucault mais aussi, plus généralement, pour penser le champ intellectuel et des politiques émancipatrices toujours nouvelles? Le présent ouvrage est issu des entretiens réalisés par François Caillai pour son film Foucault contre lui-même (The Factory/Arte France/Ina).