Abstract
En s’appuyant sur les analyses goodmaniennes sur le style et l’expression, Frédéric Bisson montre, à l’encontre de Goodman et de Kripke, que le nom propre n’est pas seulement un signe dénotatif, mais peut fonctionner esthétiquement comme un prédicat stylistique. Le style n’est pas l’expression d’un foyer énergétique autonome que serait le sujet, mais une propriété objective de l’œuvre ou de la performance artistique. Lorsqu’il devient un prédicat stylistique, le nom n’est plus propre à une personne : la personne qui porte ce nom n’en est qu’un cas paradigmatique.