Abstract
C'est tardivement, dans la lettre à Mesland du 2 mai 1644, que Descartes se réclame de saint Augustin pour accréditer non la création des vérités éternelles, mais la coïncidence, en Dieu, du voir, du vouloir et du faire. D'où la question : que doit exactement à saint Augustin la doctrine exposée à Mersenne en 1630? Après avoir montré que saint Augustin ne professe ni la création des vérités éternelles ni la coïncidence, en Dieu, du voir, du vouloir et du faire, on s'interroge sur les enjeux d'une référence qui, replacée dans son contexte, n'est pourtant pas sans raison. It is only rather late that Descartes, in his letter to Mesland dated May 2, 1644, claims his debt to Augustine to acknowledge not the creation of eternal truths but the coincidence within Cod of willing, seeing and doing. Hence the question : what is truly the debt owed to Augustine when one considers the doctrine exposed to Mersenne in 1630? After having shown that Augustine claims neither the creation of eternel truths, nor coincidence within Cod of willing, seeing and doing, the author questions what may be at stake in such a reference which — replaced within its context — is quite reasonably grounded.