Abstract
Le présent article offre une nouvelle interprétation du concept aristotélicien d' « imagination » ou phantasia par les moyens d'une lecture attentive du Traité de l'âme, III, 3, tout particulièrement de son début. Aristote soutient que ses prédécesseurs ne peuvent expliquer comment l'erreur se produit. Mais c'est également une difficulté pour sa propre explication des formes de base de la perception et de la pensée, et Aristote introduit la phantasia précisément pour répondre à cette question. Il soutient qu'elle ne peut être réduite aux autres états mentaux et offre donc une nouvelle explication causale du contenu, laquelle explique comment un état mental peut être aussi bien vrai que faux. The present article offers a new interpretation of Aristotle's concept of « imagination » or phantasia through a close reading of On the Soul, 3. 3, with special attention to the chapter's opening. Aristotle argues that his predecessors cannot explain how error can ever occur. But it is equally a difficulty for his own account of the most basic types of perception and thought, and Aristotle introduces phantasia precisely to answer this problem. He argues that it cannot be reduced to other mental states and then offers a new causal account of content which explains how a mental state can be either true or false