الخطا 16:113-128 (
2013)
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Abstract
Les «fragments d’imaginaire», pour reprendre l’expression d’Assia Djebar, dont se compose Oran, langue morte convoquent une riche intertextualité littéraire, historique. L’écrivaine suggère une perspective de déconstruction, de distanciation, de recréation de l’héritage et du passé. Une écriture fragmentaire et discontinue forge une langue pour dire la mort, l’horreur de la violence, le travail de deuil. Cette «langue des morts» sous-tend cette «écriture du désastre» où les histoires et les mémoires du passé et du présent s’entrechoquent. Dans un mouvement réflexif, Assia Djebar interroge son acte d’écrire : «Qu’est-ce qui a guidé ma pulsion de continuer, si gratuitement, si inutilement, le récit des peurs, des effrois saisi sur les lèvres de tant de mes sœurs alarmées, expatriées ou en constant danger?». Le désir d’atteindre le «lecteur absolu» habite cette écriture de l’entre-deux …