Abstract
Près de dix ans après la parution de Homo Aestheticus chez Grasset, Luc Ferry s’est plié de bonne grâce à la réécriture de son premier ouvrage théorique pour, d’une part, en réactualiser les développements concernant l’inépuisable débat sur l’art contempo- rain et pour, d’autre part, en rendre les analyses plus accessibles à l’égard d’un public débordant les frontières académiques — d’où la présence, dans Le sens du beau, d’une très riche iconographie censée illustrer les positions conceptuelles défendues par l’auteur. Cela étant, la thèse des deux ouvrages reste identique même si le public visé diffère: il s’agit toujours de montrer que «la crise de l’art contemporain doit être interprétée comme l’étape ultime d’un long et passionnant processus de laïcisation ou d’humanisation de la culture». Le seul ajout réellement original, outre l’iconographie, reste cet appendice final d’une trentaine de pages qui met aux prises Luc Ferry et Philippe Sollers à propos du statut à accorder à l’art contemporain.