Hannah Arendt et l’écriture de l’Histoire : les traces d’une mémoire à venir

Cahiers de Philosophie de L’Université de Caen 59:153-166 (2022)
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Abstract

Qu’est-ce que laisser une trace à la postérité? Comment les traces du passé, matérialisées dans l’écriture d’un récit, peuvent-elles s’apparenter à des œuvres et former un monde? Dans la Condition de l’homme moderne, Hannah Arendt cherche à penser la narrativité comme une condition de possibilité de l’Histoire : libérée de tout historicisme, l’historiographie, loin d’apparaître comme un savoir positif consignant les marques d’un passé disparu, a pour fonction de révéler phénoménologiquement le sens des actions historiques des êtres parlants dans des œuvres prenant la forme d’un récit. Le problème husserlien de la transmission mondaine des idéalités du passé dans une écriture affranchie de la mémoire subjective se voit ainsi réinterprété à la lumière d’une analyse de l’action politique, reconfigurée dans une narration : c’est par la médiation d’un récit mettant en forme les traces du passé que les êtres humains peuvent accéder rétrospectivement à une histoire non passéiste.

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