Abstract
Le droit pénal est l’un des symboles les plus éclatants de la souve-raineté nationale. Domaine privilégié du relativisme, il serait le moins universalisable des systèmes de droit. Or le voici en première ligne de l’universalisme juridique avec la définition du crime « contre l’humanité » et la création d’une Cour pénale internationale permanente. De ce « paradoxe pénal » peut-on dégager des valeurs communes? Le risque, si le droit imposait ainsi sa vision de l’humanité, serait le glissement de l’interdit « fonda-teur » à un « fondamentalisme » juridi-que. Pour éviter de faire du droit inter-national pénal un nouveau dogme, il faut ouvrir les voies d’un universel suffisam-ment pluraliste pour être à la fois effectif et légitime