Abstract
En 2010, une fouille ouverte dans le quartier de Şifa à Izmir a permis de dégager, dans les niveaux de surface, les vestiges d’une grande maison ottomane. Dans ces contextes, la céramique était abondante. Elle illustre les différents types de vaisselle culinaire, de table et de service, employés dans une demeure d'une grande ville cosmopolite de Méditerranée orientale, dans la seconde moitié du XVIIIe s. Aux côtés des productions locales, on trouve un large échantillonnage de céramiques produites dans d’autres ateliers anatoliens et balkaniques mais aussi une grande variété de produits étrangers, en particulier européens, qui témoignent des relations commerciales établies entre deux grands ports de Méditerranée, Marseille et Smyrne. En effet, l’approvisionnement en vaisselle de terre de Smyrne – le port le plus important pour le commerce français, le plus vaste et le plus riche de l’Empire ottoman – a bénéficié des flux commerciaux dont Marseille était l’origine ou le relais.