Abstract
Malgré leurs divergences, les interprètes sont en général d’accord sur le fait que pour Aristote, le lieu est bidimensionnel et peu significatif du point de vue de l’ontologie. Dernièrement, ces présupposés ont cependant été remis en question par Casey et Lang. Dans cet article, c’est la position traditionnelle qui est défendue, et j’argumente en faveur de l’idée qu’Aristote développe sa théorie du lieu à partir du point de vue d’une mécanique du mouvement spatial et des outils nécessaires à un corps organique pour son mouvement dans l’espace – et non à partir d’une théorie de la localisation des corps. Pour finir, la méthodologie aristotélicienne est comparée avec la physique contemporaine depuis Descartes.