Abstract
Le premier chapitre traite des théories de l’auto-organisation de Varela et d’Atlan. Pour Varela, les êtres vivants sont des machines autopoiétiques. Ils régénèrent constamment le réseau d’activités et d’organes qui les a produits, ont chacun une organisation, une structure et une individualité, et sont opérationnellement clos; ce sont des unités concrètes sans input ni output, spatio-temporellement reconnaissables dans un milieu donné, et saisies comme telles par l’analyse de leurs composants. Varela généralise ce modèle au système nerveux, donc en fait à l’activité cognitive, et aussi au système immunitaire, de même qu’à l’ontogenèse de la cellule et à l’évolution des espèces, qui seraient selon lui parallèles. Il en tire une théorie de l’identité de la connaissance et de l’action, du subjectif et de l’objectif.