Dialogue 55 (4):601-619 (
2016)
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Abstract
Dans «A Society of Individuals», j’esquisse une société qui n’a pas de bien propre, pas de fin sociale, mais qui existe plutôt pour permettre à chacun de ses membres de mieux poursuivre son propre bien, facilitant la coopération et résolvant le problème d’interaction de base, à savoir le fait que la maximisation de l’utilité et l’optimisation Pareto sont parfois incompatibles. Le point de vue orthodoxe défend la rationalité de la maximisation; je défends l’optimisation Pareto. Je soutiens que si nous pouvions fixer les caractéristiques de notre société par un accord préalable, nous nous entendrions sur une société d’individus, et que le fait que nous nous entendions ex ante sur une certaine pratique sociale ou institution est la meilleure justification possible qu’elle constitue pour nous une norme.J’esquisse ensuite quelques-unes des caractéristiques principales de cette société. En faisant cela, je suppose que les membres de la société ne sont pas tous adeptes du contractarianisme, mais qu’ils peuvent soutenir différentes conceptions raisonnables que la société doit chercher à accommoder. Je considère la façon dont plusieurs prétendus droits, comme un droit à certaines ressources, seraient vus dans la société. Et je conclus avec l’idée que le contractarianisme, en faisant valoir que chaque membre adulte de la société doit bénéficier d’une citoyenneté égale, doit permettre à chacun de participer au choix et à la destitution des gouvernements. On peut alors penser que l’émergence d’une société d’individus constitue l’accomplissement de l’idéal démocratique.