Abstract
Dans un procès qui eut lieu à la fin du XVIIe siècle en Livonie (aujourd’hui Latvia) un homme surnommé « le vieux Thiess » avoua être un loup garou. Les anomalies qui marquent ses aveux ont été l’objet d’interprétations différentes, qui soulèvent le problème des ambitions, et des limites, de la comparaison. L’essai explore, à travers le cas du « vieux Thiess », la possibilité d’utiliser a) la notion d’anomalies conjonctives, inspirée par la critique textuelle, b) la notion de « ressemblances de famille » proposée par Francis Galton, en tant qu’instruments de comparaison dans le domaine de l’histoire des religions.