Abstract
Christoph Hanisch | : I discuss and compare Joseph Raz’s and Christine Korsgaard’s accounts of reasons for action. One fundamental disagreement separating the two approaches is the role that they assign to two central features of practical deliberation: Korsgaard assigns priority to identity-constituting practical principles, whereas for Raz reasons are the fundamental normative units. In the course of this comparison, two claims are defended: Taking-up a realist stance vis-à-vis one’s reasons is a non-optional feature of one’s first-personal deliberative standpoint. This remains true even if this renders the workings of an agent’s reasons analogous to a placebo. The motivational aspect of an agent’s reasons should not be conceived along causalist lines. Exploiting a thought by Hegel, I discuss an alternative conception of reasons’ temporal genesis and force—i.e., one that allows reasons for a particular action to emerge at a later point. | : Cet article résume et compare les théories de Joseph Raz et de Christine Korsgaard sur les raisons qui supportent l’action. Un désaccord fondamental séparant ces deux approches tient au rôle qu’elles attribuent à deux caractéristiques essentielles de la délibération pratique : Korsgaard accorde un primat normatif à l’identité constituant les principes pratiques, alors que Raz accorde ce primat aux raisons comme unités normatives. Au fil de cette comparaison, deux revendications sont défendues : 1) L’adoption d’une position réaliste quant aux raisons de quelqu’un est une caractéristique non facultative de son point de vue délibératif à la première personne. Cela reste vrai même si cela rend le fonctionnement des motifs d’un.e agent.e analogue à celui d’un placebo. 2) L’aspect motivationnel des raisons d’un.e agent.e ne doit pas être conçu selon une perspective causaliste. Exploitant une idée de Hegel, je discute d’une autre conception possible de la genèse temporelle et de la force des raisons d’agir, ce qui permet d’envisager qu’elles peuvent aussi apparaître après coup.