Abstract
RésuméDans un article publié dans Arabic Sciences and Philosophy 22, p. 217–87 par Gad Freudenthal et Mauro Zonta, les auteurs annoncent “un tableau préliminaire mais complet de la réception d'Avicenne, en arabe et en hébreu, dans les cultures juives médiévales”, et fournissent en effet, semble-t-il, cet “examen complet” que Zonta appelait de ses vœux en conclusion de son étude fondamentale et incontournable, “Avicenna in medieval Jewish philosophy”. Zonta expliquait qu'un “examen complet des diverses interprétations consacrées par les penseurs juifs à ses doctrines nous permettrait d’évaluer le rôle véritable qu'[Avicenne] a joué dans l'histoire de la pensée médiévale”. Curieusement, cet article n'apporte que peu de nouveauté aux études qui ont été précédemment offertes par Zonta et d'autres auteurs sur le sujet, et omet d'importantes informations contenues dans ces mêmes études. La présente contribution se propose de corriger plusieurs affirmations réductrices, des présupposés discutables et des observations erronées que renferme l'article en question. Elle souhaiterait ainsi aider le lecteur à se faire une idée meilleure et plus précise – mais certainement pas “complète” – de la réception d'Avicenne dans le monde Juif médiéval.