Des cris au silence médiatique : les limites de la scandalisation

Éthique Publique 18 (2) (2016)
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Abstract

Cet article démontre qu’aucune situation sociale de transgression n’a de propriété « naturelle », même si elle concerne les élites. Elle peut être perçue aussi bien comme un « problème », comme une « affaire » ou comme un « scandale ». Chacune de ces qualifications sociales est le résultat de la combinaison de quatre variables : le degré de violation d’une norme ; l’existence ou non de victimes et de dommages ; le degré de responsabilité attribuée aux auteurs ; la réaction sociale attendue. L’analyse empirique d’un dossier de presse concernant un cas de fraude boursière impliquant des acteurs politiques met en évidence trois phénomènes. Tout d’abord, dans l’espace médiatique il y a au même moment co-existence des différentes qualifications possibles du même évènement. Ensuite, l’évolution globale des discours sur une durée de six ans montre la diminution des arguments dénonçant un scandale politique au profit des arguments techniques et économiques. Enfin, l’évolution du contenu de chaque journal précise les transformations de leurs analyses en fonction de leur ligne éditoriale.

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