Abstract
Le but de ce texte est de mettre en évidence les équivalences entre la façon dont le concept de conatus résout, dans l'Éthique, le problème de l'unité modale complexe. en rendant consistant le concept de chose singulière en tant que celle-ci doit être considérée comme un légitime sujet d'attribution d'états, et la façon dont ce même concept dessine le rapport cognitif de l'esprit avec lui-même, rapport par lequel l'esprit se saisit comme sujet de ses états et qui caractérise la notion moderne de subjectivité. Ainsi, en éclairant cet aspect du concept spinoziste de chose singulière. on comprendra aussi, de façon indirecte, l'une des conditions par lesquelles les choses peuvent, dans la doctrine spinoziste, devenir des objets ou des signes pour la connaissance humaine.