Abstract
Foucault n’a pas laissé de texte de nature autobiographique. À de nombreuses reprises, il a revendiqué l’anonymat, embrassant le désir d’envelopper son « je » dans le discours et d’y avancer pour ainsi dire, « masqué ». Ce serait cependant une erreur d’identifier ce désir au slogan de la mort de l’auteur et à partir de là, au courant du structuralisme. Car Foucault n’a jamais voulu renoncer à questionner la subjectivité, son histoire aussi bien que ses terrains d’interventions. Plutôt que de chercher à interpréter les raisons qui ont poussé Foucault à ne pas livrer les secrets de sa vie, l’article nous invite à les reconnaître à même son œuvre.