Abstract
En 1967, Fernand Deligny s’installe dans les Cévennes et établit un réseau de lieux de vie accueillant des enfants autistes mutiques. Cette « tentative » très particulière est traversée par l’élaboration d’une pensée matérialiste du milieu avec d’importantes implications philosophiques, cliniques, anthropologiques et politiques. Cet article vise à reconstituer le parcours de Deligny en soulignant d’une part, une certaine continuité entre le réseau cévenol et ses tentatives antérieures, et, d’autre part, la discontinuité de ses positions face à la collectivité et au communisme.