Abstract
Cet article suit l’articulation, dans la pensée de Blumenberg, entre le concept de métaphore absolue et l’idée qu’il n’y a « pas de fin » au mythe, mais seulement des stratégies diverses pour tenter de le « porter à sa fin ». On a là les deux faces d’une théorie de l’inconceptualisable comme ce qui nourrit la pensée conceptuelle elle-même. Un exemple privilégié de ce rapport complexe entre métaphore, mythe et concept pourrait être fourni par l’analyse infinie de la Caverne de Platon mais aussi par les métaphoriques de la lumière et de l’aveuglement, telles qu’elles continuent de sous-tendre la vision du dévoilement de la vérité et de ses effets chez Freud ou Heidegger.