Abstract
L’hypothèse développée ici est que la « meilleure amie » évoquée par Socrate à la fin du chapitre n’est autre que son âme. L’exemple ainsi donné par Socrate de sa maîtrise de soi face à l’attrait exercé par une femme à la beauté « plus forte que les paroles » s’adresse non à cette dernière, mais aux assistants. On comprend ainsi pourquoi ce chapitre prend place dans une série d’entretiens où Socrate prodigue ses conseils à ceux qui « désirent les belles choses » . Cette interprétation plaide en faveur de l’unité du livre III des Mémorables.The hypothesis exposed here is that the « better friend » called up by Socrates in the last sentence of the chapter is just his own soul. By giving a such example of self-control in face of an appealing woman whose beauty was « stronger than words », Socrates is not addressing this woman but his audience. We thus understand why this chapter is located in a series of conversations in which Socrates is giving advices to people who « desire beautiful things » . The thesis of the unity of Book III of Memorabilia is supported by this interpretation