Abstract
Cet article analyse comment s'articulent l'expérience, la connaissance a posteriori et la connaissance a priori dans l'œuvre de Christian Wolff. Il peut ainsi montrer que le schéma opposant le rationalisme et l'empirisme ne s'applique pas à celle-ci. Après avoir étudié l'influence de Tschirnhaus, puis de Leibniz sur Wolff, l'enquête se porte sur la manière dont ce dernier conçoit la connaissance intuitive. Ainsi apparaît le rôle que Wolff accorde à la perception dans la formation des notions, et le statut qu'il confire à ces dernières. C'est alors le sens et le rôle de la « raison non pure » qu'il faut interroger. This paper analyzes how experience, both a priori and a posteriori knowledge, are articulated in Christian Wolff's work. It thus shows that the pattern opposing rationalism to empiricism cannot be applied to the latter. After having studied Tschirnhaus ' influence, then Leibniz' on Wolff, the research carries forward on how the latter considers intuitive knowledge. Thus does appear the part played according to Wolff by perception in the building of notions and the status he grants to the latters. Hence the status of both meaning of, and part played by, the « non pure » reason.