Noesis 21:19-42 (
2013)
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Abstract
Dans cet article, j’examine comment des philosophes tels que Frege, Whitehead, Quine et Wittgenstein recourent, chacun à leur manière, à l’expérience de traduction pour aborder les épineuses questions du sens et de la relation pensée/langage. Alors qu’à partir des xviie et xviiie siècles la philosophie commence à s’écrire dans les langues nationales, rompant avec le « monolinguisme » hérité du logos grec de ses origines, la question du relativisme linguistique ne pouvait que conduire à celle plus cruciale encore du relativisme conceptuel. Je m’attarde tout particulièrement sur la manière dont Quine et Wittgenstein ont tenté de sortir du paradoxe de l’unicité/universalité de la pensée et de la diversité de l’expression de celle-ci. J’indique également ce qui constitue pour moi la spécificité et les exigences de la traduction du texte philosophique.