Abstract
Le choix de définitions « naturelles » ou « correctes » est un aspect fondamental de la recherche mathématique qui a été négligé dans l’étude de la connaissance mathématique. L’une des raisons qui expliquent cet abandon tient au sentiment qu’ont eu de nombreux auteurs que la préférence pour une définition au détriment d’une autre ne pouvait être que « simplement psychologique » ou « subjective » en sorte que de tels jugements ne pouvaient pas être philosophiquement intéressants. Je discute ici d’un sens minimal du terme « objectif » selon lequel on pourrait de manière défendable argumenter que de tels choix de définitions préférées sont objectivement corrects, en dépit des raisons apparemment « esthétiques » qui soutiennent un tel jugement.Choosing « natural » or « correct » definitions is a fundamental aspect of mathematical research that has been neglected in studies of mathematical knowledge. One reason for this neglect may be a sense that many writers seem to have that a preference for one definition over another can only be « merely psychological » and « subjective » in a way that prevents such judgments from being philosophically interesting. I discuss a minimal sense of « objective » according to which such choices of preferred definitions can be defensibly argued to be objectively correct, despite the seemingly « aesthetic » grounds for the judgement