Abstract
Résumé Le but de cet article est de proposer une comparaison structurelle des philosophies de Giordano Bruno et de Schelling, afin de mettre en lumière ce qui les sépare malgré une décision métaphysique identique, à savoir ce que nous appelons la saturation modale (l’identité immédiate de la possibilité et de la réalité effective). Philosophe de la finitude et philosophe de l’éternité, ces deux penseurs présentent alors deux métaphysiques de la mobilité, l’une qui pense la phénoménalité elle-même comme mobile, l’autre qui conçoit une mobilité imaginale éternelle comme vie de Dieu, mobilité qui seule permet de penser le rapport entre identité et multiplicité. Ces deux métaphysiques impliquent deux anthropologies différentes qui dépendent toutes deux du statut offert à la phénoménalité.