Semiotica 2022 (246):225-247 (
2022)
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Abstract
Résumé Aux années soixante-dix, Roland Barthes désigne le Zen japonais par « L’empire des signes », alors que la culture chinoise par la « fadeur des signes ». François Jullien reprend ultérieurement l’idée de la « fadeur » au niveau de son sens « non dualiste » dans le cadre de la philosophie comparée. Depuis les courants poststructuraliste et déconstructionniste, de plus en plus de recherches sémiotiques et philosophiques portent sur l’étude bouddhique, dont le point nodal se situe alors dans un parallélisme au bénéfice des échanges interculturels. En vue d’une déspécialisation du jargon propre à chaque domaine, il semble impératif de mettre en relation les concepts de base en commun. Pour mettre en évidence l’apport de l’étude terminologique et méthodologique, cet article commence par les travaux philologiques sur la « traduction » des textes bouddhiques. Ensuite, la discussion se concentre sur la « dualité » à partir de la « réception » de l’exégétique saussurienne. Il s’agit concrètement d’une étude embryonnaire sur le terme propre couple « signifiant/signifié »: l’exégétique saussurienne s’est répandue efficacement en Chine grâce aux emprunts à la terminologie bouddhique, ce qui offrirait une perspective positive vis-à-vis du dialogue interculturel. En même temps, il serait aussi possible de traduire les termes bouddhiques par le biais sémiotique en regard d’une osmose transdisciplinaire.