Abstract
En revendiquant le rôle méthodologique fondateur de la philosophie, dans ce célèbre Discours de 1894, très cité dans le cadre du « Débat sur l'historicisme », Windelband procède à une remise en perspective des théories de la connaissance en place à son époque. En polémiquant tout à la fois avec les philosophies positivistes et avec Dilthey, en critiquant notamment l'opposition établie par celui-ci entre Sciences de l'Esprit et Sciences de la Nature, Windelband défend ici l'idée que les sciences contemporaines demandent à être différenciées non pas sur la base de leur objet spécifique (l'esprit ou la nature), mais de leur méthode d'approche des objets, méthode qui varie selon qu'elle soit généralisante (ou nomothétique) ou singularisante (ou idiographique). In his famous Address of 1894 — often cited within the contextual framework of the so-called « Debate on historicism » —, Windelband asserts the methodological and founding role of philosophy. He sets about putting into perspective the theories of knowledge that were current at the time. In arguing with both the positivistic philosophies and Dilthey, notably in criticizing the opposition brought about by the latter between « Sciences of the Mind » and « Sciences of Nature », Windelband champions here the idea that contemporary sciences have to be differentiated not on the basis of their specific object (mind, or nature), but on the basis of their method of approach of these objects — a method that varies, depending on whether it is totalizing (or nomothetic) or singularizing (or ideographic)